La quatrième édition du Festival international de la Bande dessinée (FIBDA) s'est ouverte, mardi dernier, sur l'Esplanade de Riadh El-Feth, avec la participation de (37) pays, dont l'invité d'honneur est les Etats-Unis et la présence de 90 invités algériens et étrangers. Ce festival a été inauguré en présence de Mme Zahira Yahi, chef de cabinet de la ministre de la Culture, et Djahdou Dalila, secrétaire générale au sein de la même institution. Une inauguration qui sera suivie de la remise des prix du FIBDA 2011. L'ouverture de la manifestation a été donnée par un lâcher de ballons et le vernissage de 8 expositions de bandes dessinées, tels que Le rêve et la scie de Mahfoud Aïder, comportant différentes planches comme Binatna, Aïcha et Bendou, Ascierie, Les anesthésistes en grève, Les Algériens et le 19 Mars, Khadhafi devant les portes de Benghazi et l'exposition Les auteurs de BD témoignent. Par ailleurs, quatre bédéistes américains, C.B. Cebulski, John Layman, Brandan Jerwa et Steve Lieber présentent Comic 10. Quant à l'exposition Voyages en terres obscures, elle est l'œuvre des Belges François Schuiten et Benoit Peeters. Le Français Maximilien Le Roy expose Dans la nuit, la liberté nous écoute», son compatriote Claude Renard présente, de son côté, Comme un goût de safran. La dernière exposition, intitulée Les passants est l'œuvre du Marocain Brahim Raïs. Par ailleurs, des bédéistes, scénaristes, écrivains et éditeurs, algériens et étrangers exposent leurs nouveautés liées à la BD à travers différents stands. Parmi ces ouvrages, il y a lieu de citer La bande dessinée de Ahmed Haroun, La bande dessinée, conte d'Afrique, Cases et bulles africaines francophones d'un collectif congolais, Dégage du Hic, édité chez Dalimen, ainsi que des numéros de la collection Chadi Madi ou encore de la série Histoire de mon pays. Lors de notre visite, nous nous sommes entretenus avec une éditrice congolaise dont c'est la première participation au FIBDA. Tout en nous faisant part de sa joie d'être au milieu de tous ces passionnés de 9e art, elle est venue à Alger avec dans son escarcelle de nouvelles séries, à savoir Les Amazones et la BD au féminin. Le Mali, quant à lui, est présent avec son édition Princes du Sahel, 50 ans d'histoire, 50 ans d'indépendance. Selon Mme Yahi, cette manifestation qui se déroule jusqu'au 8 du mois en cours, rassemble des travaux d'artistes algériens et étrangers, des œuvres uniques. Ce festival, a-t-elle ajouté, est conçu pour développer le 9e art. «C'est un évènement très important, il permet aux jeunes de découvrir des œuvres de jeunes talents et des maîtres de la BD», a-t-elle confié, soulignant que le ministère de la Culture est en mesure de soutenir cet art en Algérie, à travers le fond des arts et des lettres. A noter qu'au cours de la cérémonie d'inauguration, les prix du FIBDA 2011 ont été décernés aux lauréats. Ainsi, le Prix d'honneur est revenu au bédéiste algérien Mahfoud Aïder, qui vient couronner un parcours exceptionnel du fidèle ami de la BD algérienne. Le Prix de la reconnaissance est allé au fondateur du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Francis Groux. Quant au Prix patrimoine, il est revenu, à titre posthume, au bédéiste-caricaturiste algérien Brahim Guerroui, assassiné le 4 septembre 1995.