Les chercheurs de l'université du Massachusetts Medical School de Worcester aux Etats-Unis, ont montré que boire de trop grandes quantités d'alcool affecterait également le système immunitaire et rendrait le buveur bien plus vulnérable aux infections virales. Les scientifiques ont exposé des globules blancs, les cellules qui interviennent dans les lignes de défense de l'organisme, à des substances chimiques qui miment les virus et les bactéries. La moitié de ces globules blancs a également été exposée à de forts niveaux d'alcool généralement observés dans le sang des personnes buvant quatre à cinq verres par jour durant toute une semaine. Au cours du test, les cellules ont ainsi montré de bien moins grandes capacités à lutter contre les virus. Un organisme moins vigilant contre le cancer ? Et du côté bactérien, le diagnostic s'est avéré encore plus sérieux. Exposés aux substances mimant des bactéries, les monocytes « alcoolisés » ont montré une double perturbation. Non seulement une baisse de la quantité d'interférons mais aussi une forte augmentation d'une substance appelée « facteur de nécrose tumorale » qui lorsqu'elle est surproduite endommage les tissus. D'après le docteur Szabo, ces résultats coïncident avec les données médicales qui indiquent une mortalité plus importante chez les gros buveurs porteurs du VIH. Elles confirment également les précédentes études qui ont démontré que le système immunitaire des adeptes de beuveries était peut-être moins vigilant contre le développement de cancer. Des raisons qui justifient selon la scientifique d'alerter les buveurs de ce risque potentiel.