Le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a appelé pour un rassemblement le 24 octobre prochain devant le Palais du gouvernement à Alger. Un mouvement qui sera renforcé par une grève les 23, 24 et 25 du même mois. Cette décision a été prise le 7 octobre dernier après la tenue d'un débat à la Maison des syndicats à Alger. Cette rencontre, indique ce Conseil dans son communiqué parvenu hier à la rédaction, avait «sanctionné ses travaux». La raison pour laquelle il se voit dans l'obligation de passer à un tel acte de protestation comme seule solution pour faire entendre sa voix. Ceci n'est pas la seule claque qu'a reçue le Cnsc mais bien au contraire. En effet, le Conseil en question avait prévu un rassemblement des délégués syndicaux des communes pour le 26 septembre dernier à Alger lorsqu'un communiqué a été diffusé à travers les médias lourds à savoir la télévision et les radios nationales pour annoncer la signature des décrets relatifs au statut particulier et du régime indemnitaire. Et c'est parce que le Conseil a cru bénéficier de vraies solutions pour ces deux volets que le rassemblement a dû alors être suspendu. Cependant, après ces déceptions, le Cnsc a vu toutes ses espérances tombées à l'eau. Selon le communiqué, le Conseil national du secteur des communes «dénonce cette attitude qui s'apparente à une véritable volte-face des pouvoirs publics dans la gestion desdits volets». De ce fait, le Conseil a fait savoir qu'il «tient à témoin l'opinion publique qu'il est loisible de vérifier qu'au jour d'aujourd'hui, aucune publication dans le Journal officiel n'a suivi l'annonce de la signature des décrets en question». Aussi, il dénonce avec force la dernière tripartite. «Cette dernière a traduit tout le cynisme et le leurre que le gouvernement et l'UGTA ont réservé aux revendications des travailleurs et des retraités», précise le communiqué. A ce titre, le Conseil a décidé de reprendre les choses en main et de lutter pour ses droits par des voies légitimes. Pour ce faire, il a lancé un appel aux pouvoirs publics d'ouvrir des négociations mais aussi de l'associer à l'élaboration du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs des communes. Le représentant de cette tranche de fonctionnaires affirme, par la même occasion et la même source, qu'il lui «a été donné de constater que deux projets de statuts distincts ont été élaborés mais avec des discriminations flagrantes comme l'intégration des conseillers techniques exerçant auprès du wali en tant qu'administrateurs principaux territoriaux, d'une part et d'une autre ceux exerçant auprès du président de l'APC en tant qu'administrateurs territoriaux».