Lors de la lecture de la motion de politique générale par le mouhafedh de Djelfa, Djamel Mekkaoui, nous apprendrons que le mouvement est celui «du redressement et de l'authenticité du FLN». Lors des interventions, tous parlent de «leur» FLN, au nom du FLN et c'est nous le FLN authentique. D'ailleurs Goudjil réaffirme avec une conviction des purs «djebhaouis» le soutien indéfectible du FLN aux réformes «profondes» visant l'ancrage de la pratique démocratique. Il boostera le moral de ses militants conférenciers en lançant lors de son intervention : le peuple algérien fondait «de grands espoirs» sur cette initiative dont la mise en œuvre «est à même de consacrer la pratique démocratique à la faveur de l'Etat de droit tout en garantissant la promotion des droits et des libertés individuelles et collectives». Parmi les recommandations lues par le rapporteur de la conférence, il est demandé d'accorder une priorité à la révision de la Constitution qui est «la loi fondamentale de référence» et ce, en vue «d'éviter la promulgation de textes conjoncturels». Ils insistent pour que le préambule de la Constitution «doit mettre en avant les constantes et références de la nation en vue d'ancrer la pratique démocratique et d'encourager l'esprit de citoyenneté». Il est recommandé dans les principes généraux de la Constitution, une séparation impérative entre les pouvoirs en soulignant l'impérative nécessité de consolider et de promouvoir les libertés individuelles et collectives en souhaitant que le peuple devienne réellement la source du pouvoir. L'alternance n'est pas en reste et le principe a été évoqué tout comme les prérogatives des différents pouvoirs pour déterminer les responsabilités et de renforcer davantage les outils de contrôle. Le mouvement plaide pour un mandat présidentiel de quatre ans reconductible une seule fois. Il est demandé au président de la République de prononcer une fois par an un discours à la nation devant le Parlement. Ils demandent par ailleurs que les fonctions de président de la République et de chef de gouvernement soient séparées, tout en mettant à l'avant la nécessité de définir et de constitutionnaliser la fonction de président de la République en l'érigeant en «une institution à part entière». Les membres du gouvernement doivent être responsables devant le président de la République et devant le Parlement, comme le chef du gouvernement. Concernant les propositions liées au pouvoir législatif, le mouvement plaide pour le maintien du Conseil de la nation qui doit être en mesure d'exercer pleinement ses prérogatives de légiférer et son droit de présenter des propositions, d'amender et d'examiner le dépôt des projets de loi au même titre que l'Assemblée populaire nationale (APN). Ils ont proposé la révision de la composante du Conseil supérieur de la magistrature afin d'en «consolider l'indépendance» et de consacrer la majorité aux magistrats élus. Le mouvement propose de mandater le premier président de la Cour suprême pour assurer la vice-présidence du Conseil supérieur de magistrature. Quant aux propositions concernant le Conseil constitutionnel, elles axent sur son impérative indépendance, le renforcement de ses attributions, la révision de sa composante et l'élargissement des prérogatives de sa saisine au chef du gouvernement et à certains députés et représentants actifs de la société civile. Quant à la loi électorale, le mouvement estime nécessaire de combiner les deux systèmes de liste et uninominal en vue de concilier la liberté du peuple de choisir ses représentants et son droit à l'appartenance à un parti et au choix des programmes qui lui conviennent.