On revient sur le sujet à chaque fois que la situation l'exige. Nous en avons fait état dans l'une de nos précédentes éditions mais comme la saignée à blanc continue, nous en faisons encore état pour montrer que rien ne va plus dans notre football. Le professionnalisme n'est en fait que de l'encre sur le papier. Ce qui se passe au MCA et au MCO n'est que la face visible de l'iceberg. On vous épargne un autre brûlot sur les dirigeants de ces deux clubs, au passé glorieux, pour aller droit au but. Hervé Renard l'entraîneur de l'USMA et Boughrara le coach de l'ASK ont, à leur tour, plié bagages. Le premier pour avoir trouvé mieux et le second pour absence de résultats. Ça fait en tout et pour tout neuf entraîneurs de la ligue 1 à avoir rendu le tablier en seulement quelques matchs. Une saignée à blanc qui n'a pas l'air de s'arrêter. Pire encore, le mythique MCA se retrouve sans entraîneur. N'est-ce pas une preuve par neuf de l'état de déliquescence atteint par notre football ? Cette cascade de démissions n'est en fait qu'une infime partie des problèmes inextricables dans lesquels patauge cette discipline. A Oran, le MCO vit des heures les plus sombres de son histoire. Il est carrément pris en otage par des dirigeants sans foi ni loi. L'anarchie la plus totale y règne. Et pendant que le MCO végète dans les profondeurs, ces dirigeants s'offrent en spectacle. Tout comme ceux du MCA où rien ne va plus. Certains de ses dirigeants sont allés jusqu'à en voyer des e-mails à l'investisseur italien le dissuadant d'y injecter son argent. Voilà où en sont de valeureux clubs comme le MCO et le MCA. Cela s'applique aussi à la JSK, à l'ESS et à bien d'autres équipes de l'élite. Une gestion chaotique mais lucrative pour certains dirigeants qui, pourtant, n'ont à rien à voir avec le football. Ce dernier ne sortira jamais de l'auberge avec de tels dirigeants soucieux de se remplir les poches tout en ne se souciant le moins du monde de ce football et du sport.