Au cours d'une discussion à bâtons rompus, tout le monde était unanime à affirmer que le professionnalisme introduit cette année dans notre football, n'est en fait que de l'encre sur papier. Les présents à cette discussion, tous férus de cette discipline, argumentent chacun à sa manière, les raisons de ce constat. D'abord, et c'est à notre avis la première tâche noire, nos clubs ne sont pas structurés administrativement. En second lieu, l'argent fait cruellement défaut même si certains clubs, ils se comptent sur les doigts d'une main, sont privilégiés par les sponsors. Et enfin cette mentalité d'amateurs avec laquelle on continue de gérer nos clubs. Des arguments forts convaincants, il faut le dire. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans nos clubs et dans quel environnement ils évoluent pour se rendre compte que nous sommes encore loin, très loin même, du professionnalisme qu'on voit ailleurs. Rien n'a changé sauf sur le papier. Sur le terrain, la réalité est toute autre. On a comme d'habitude, fait un faux départ et à l'arrivée, des clubs livrés à eux-mêmes ne savent pas où donner de la tête. Même la fédération patauge et fonctionne en dilettante. Le problème des clubs amateurs de deuxième division en est une preuve de cet amateurisme criant collé à un professionnalisme fictif qui n'existe que dans les esprits de ceux qui l'ont instauré. On crie sur tous les toits les vertus du professionnalisme et son apport considérable pour notre football mais, faute d'avoir instauré de solides bases avant son lancement, on fait encore du surplace. Ce n'est pas de cette manière et avec de tels agissements que notre football va progresser ni connaître des lendemains meilleurs. Cette chaude discussion se clôt ainsi sur ces constats aussi lancinants les uns que les autres. On est loin du compte, même si à la fédération, on tente à tout prix de faire croire le contraire.