Les ministres arabes des Affaires étrangères ont dénoncé vendredi 28 octobre les «meurtres de civils» en Syrie, dans un message au président syrien Bachar Al-Assad, appelant Damas à «prendre les mesures nécessaires» pour protéger la population civile. La délégation ministérielle de la Ligue arabe, qui a eu des discussions mercredi à Damas avec le président Assad, a indiqué qu'elle rencontrerait dimanche des responsables syriens à Doha, au Qatar, pour tenter de parvenir à «des résultats sérieux et une solution à la crise syrienne». Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a déclaré au quotidien panarabe Al-Hayat qu'il espérait voir le régime syrien entamer «des réformes authentiques». «C'est dans mes prérogatives de secrétaire général de la Ligue arabe de rencontrer tout membre de l'opposition pacifique», a déclaré M. Arabi, évoquant un «désaccord» avec Damas après sa rencontre avec des membres de l'opposition syrienne. La Ligue arabe avait appelé le 16 octobre au Caire à la tenue d'une «conférence de dialogue national» pour mettre fin aux violences et «éviter une intervention étrangère». Le conseil national représentant l'opposition en Syrie a demandé une protection de la communauté internationale, sans réclamer explicitement une intervention militaire, bien que ce thème soit de plus en plus fréquemment évoqué dans les cortèges de manifestants. «Une zone d'exclusion aérienne est une demande légitime pour Homs», affirmait une banderole brandie par des manifestants dans le quartier de Khalidiya. Les avions de l'Otan avaient joué un rôle important dans la chute du régime de Mouammar Kadhafi, que l'aviation avait été cloué au sol, le privant d'un avantage considérable contre les insurgés faiblement armés et équipés.