Une fois encore, le rôle que tient l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à défendre les intérêts de ses salariés est remis en cause. La grève illimitée, enclenchée depuis mardi dernier par l'ensemble des sections syndicales affiliées à l'UGTA de l'Office national de commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV) n'aura finalement été qu'une fumée sans feu. Selon nos sources, ce mouvement de débrayage ne s'inscrit que dans «l'intérêt de certaines personnes et non pour notre entreprise», selon les déclarations de notre interlocuteur, ayant souhaité gardé l'anonymat. Une grève dénoncée par plusieurs unités de production de la société, entre autres l'unité d'Annaba, d'Oran et de Mostaganem, laissant ainsi les observateurs interrogatifs ; à ce mouvement enclenché à l'Est, se sont joints les grands producteurs de vignobles de l'Ouest qui ne décolèrent pas. Selon notre source : «le management est le vrai problème de l'Office avec une différence de tarification sur les produits, ce qui nous laisse perplexes, de plus l'UGTA au lieu de défendre les intérêts des travailleurs, défendrait l'intérêt de certaines personnes au détriment du personnel de l'entreprise». La raison motivant cette colère, réside dans la politique empruntée par l'ONCV avec les viticulteurs, qui reçoivent pour leur production un prix jugé nettement inférieur à la valeur de leur produit. Notons, que la nouvelle réorganisation adoptée des champs de vignoble suite aux directives du ministère de l'Agriculture, a mis l'accent sur une forme de partenariat entre les fournisseurs de la matière première et la société ONCV. Cette situation préjudiciable aux producteurs les relègue au second plan, «En dépit du fait que les viticulteurs soient passés du statut de EURL à SPA, leur produits demeurent dévalorisés» d'après notre source. Pour mettre fin à cette situation, les producteurs appellent les décideurs à une conduite plus responsable, par la mise en place d'une relation commerciale basée sur les intérêts mutuels , «Nous sommes des fournisseurs de vignobles publics et nous traitons avec des entreprises de l'Etat, il y a urgence à remettre le secteur de la production viticole à niveau».