Dans un communiqué publié lundi dernier, le secrétaire général des Nations unies (ONU), M. Ban Ki-moon, a exprimé sa profonde préoccupation face à la guerre verbale entre le gouvernement du Soudan et le gouvernement du Soudan du Sud, notamment l'appui apporté aux groupes rebelles par la frontière et les incursions dans l'un et l'autre territoire. Le SG a condamné la nouvelle alliance militaire qui aurait été nouée entre des mouvements rebelles du Darfour et la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) qui incite à l'utilisation de la force contre le gouvernement. Il a également condamné le bombardement aérien commis le 10 novembre par les Forces armées soudanaises sur la zone entourant Yida, un camp de réfugiés dans l'Etat de l'Unité au Soudan du Sud, le long de la frontière avec le Soudan, et ses conséquences sur les vies civiles. Il appelle les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud à faire preuve de retenue dans la gestion des tensions frontalières et à se réengager en faveur d'un règlement négocié des questions post-accord de paix global encore en suspens et réaffirmant que le conflit ne peut être résolu que par un dialogue politique. De son côté et dans un point de presse au siège de l'ONU, la représentante spéciale du secrétaire général pour le Soudan du Sud, Mme Hilde Johnson a également soutenu qu'il était indispensable pour Khartoum et Djouba de maintenir une coexistence pacifique en vue de garantir la stabilité et la sécurité dans les deux pays. «Concernant les attaques qui se sont déroulées en août dernier, nous avons pris des mesures afin de prévenir la reprise des combats qui auraient pu provoquer la mort de centaines de civils», a-t-elle indiqué. De plus, la mission de l'ONU essaie de faciliter le processus de réconciliation au sein duquel notamment les chefs religieux jouent un rôle crucial.