Le général russe à la retraite Leonid Ivashov a déclaré, dans une interview avec la chaîne Russia Today, que l'Occident n'a pas le droit d'intervenir, encore une fois, dans les affaires internes d'un Etat souverain, notamment la Syrie, soulignant qu'il soutient personnellement la position russe envers ce pays, à savoir le refus de toute intervention militaire étrangère dans ce pays, voire le refus de la logique de l'ultimatum imposée par l'Occident à Damas ! «La flotte militaire russe porte un message à Israël, à la communauté internationale et, surtout, à la Turquie, qui a décidé de participer à une éventuelle aventure militaire», a-t-il déclaré. Le général a estimé qu'un tel projet de guerre est, en réalité, un projet pour sauver le dollar et il s'agit, donc, d'un crime contre l'humanité. Du côté opposé, voilà la diplomatie française sans scrupule, encore une fois, qui rêve de rééditer la tragédie libyenne en Syrie. Alors que ce pays fait face à de nouvelles sanctions de la part des pays de la Ligue arabe, alors que même les opposants armés du régime de Bachar al-Assad s'opposent fermement à toute ingérence extérieure, Paris pousse au bain de sang. La France est devenue le premier pays occidental à proposer une intervention sur une base prétendument humanitaire… comme en Libye, bien sûr ! Et quoi encore ? Créer des couloirs humanitaires ou des zones d'exclusion qui ressembleraient étrangement à la zone d'interdiction aérienne appliquée sur la Libye avant les bombardements de l'OTAN. Attention, là, c'est différent ! La différence, c'est que la zone d'exclusion aérienne sur la Libye a été avalisée par le Conseil de sécurité des Nations unies, alors que la Russie et la Chine sont aujourd'hui formellement opposées à ce type d'initiative contre la Syrie. Mais Paris ne lâche pas. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré que le Conseil national syrien, qui ressemble beaucoup au Conseil national de transition ou supplétifs de l'OTAN de la Libye, est aujourd'hui l'organe légitime pour l'organisation d'un dialogue. Quelle obsession ! Selon Lawrence Davidson, professeur d'histoire à l'Université de West Chester aux Etats-Unis et un expert sur le Moyen-Orient, « les conséquences de l'intervention en Syrie seraient catastrophiques car elle impliquerait des alliés de la Syrie, à savoir l'Iran et le Hezbollah (…) Je ne sais pas si eux, les dirigeants politiques, réfléchissent réellement aux conséquences de ce genre d'action». Eh oui, il faut le dire à Sarkozy qui, apparemment, a certainement besoin d'une diversion par rapport à la catastrophe économique à laquelle il est confronté.