La LADDH considère que «la corruption se généralise à tous les niveaux et devient un fléau dévastateur en Algérie. Elle constitue un obstacle majeur au développement de la nation et entrave la jouissance de l'individu de ses droits socioéconomiques les plus élémentaires». La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), aile-Bouchachi qui avait créé une cellule nationale chargée de la lutte contre la corruption sous toutes ses formes et la protection des deniers publics, a rendu, lors d'une conférence de presse, les conclusions de l'étude qui visait à «évaluer le regard que porte le citoyen sur la corruption» et le degré d'implication du citoyen algérien dans la lutte contre la corruption. Aussi sur un échantillon de 1 600 personnes de 24 wilayas qui ont répondu au formulaire anonyme accessible à tous sur le site de la LADDH invitant les citoyens algériens à répondre à des questions, on compte la participation de 62% hommes contre 38% de femmes sur un total de 24 wilayas. Le taux de participation a porté sur une population de 18-40 ans à hauteur de 56,4%, 41-55 ans avec 31,2% et 56 ans et plus avec 12,4% et concerne une majorité de 51% de fonctionnaires dont le niveau d'instruction est supérieur. Pour rappel, la cellule contre la corruption de la LADDH a pour mission principale d'interpeller les pouvoirs publics à chaque fois qu'une affaire est portée à sa connaissance conformément à la loi 06 /01 relative à la lutte contre la corruption. Si le citoyen est conscient que la corruption est un fait grave, en témoigne les 82% du sondage qui qualifie la corruption comme étant un crime, pas moins de 78% se disent non informés des dispositions de la loi 06/01 relative à la lutte contre la corruption. La LADDH considère que «la corruption se généralise à tous les niveaux et devient un fléau dévastateur en Algérie. Elle constitue un obstacle majeur au développement de la nation et entrave la jouissance de l'individu de ses droits socio-économiques les plus élémentaires». Des campagnes de sensibilisation et d'information sur ladite loi sont au programme de la LADDH pour, dit-on, inviter les médias lourds ainsi que la justice à traiter ce fléau qui gangrène l'économie. Aussi pour établir les priorités dans son action contre la corruption, la LADDH devra mettre en place une stratégie d'accompagnement des citoyens appelés à témoigner contre des personnes influentes dans une affaire qui touche l'économie nationale et qui ne se sentent pas protégées contre des menaces ou d'éventuelles représailles, comme elle milite en faveur de renforcer le dispositif de la législature algérienne.