Des décisions historiques ont été annoncées par le Conseil des ministres qui s'est réuni dimanche sous la présidence du président de la République, pour la concrétisation des réformes globales annoncées voilà quelques mois, dans le sens d'une plus grande démocratisation de la vie nationale, et visant dans le même temps à renforcer notre immunité nationale face aux pressions régionales et internationale actuelles. Cela se vérifierait donc à travers des mesures garantissant la transparence et la probité des prochaines législatives qui seront organisées dans les délais, c'est-à-dire fin avril, début mai, pour couper ainsi court à toutes les spéculations évoquant des élections anticipées. Le chef de l'Etat promet la tenue des élections législatives «dans une pluralité sans précédent, avec la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mis en place en faveur des candidats indépendants. Sur ce registre, il y a lieu de signaler l'élaboration des textes réglementaires requis pour l'organisation des élections législatives qui seront disponibles dans les quelques jours qui suivront la convocation du corps électoral. Enfin, la sensibilisation des électeurs sur le prochain scrutin sera entamée dès le mois prochain à travers les médias audiovisuels. Le président de la République a également réitéré sa détermination à veiller à la réunion de toutes les garanties de transparence des prochaines élections législatives, annonçant que l'Algérie fera appel, à cette occasion, aux observateurs internationaux, y compris de l'Union européenne et des Nations unies. C'est aussi une réponse aux exigences de certains partis politiques, comme le RCD, qui redoutent la fraude. Dans le même sillage de réformes politiques, le président annonce une nouvelle révision de la Constitution, qui sera soumise au Parlement. Une véritable relance économique pour une meilleure protection sociale Plusieurs autres décisions importantes concernent la relance économique et visant à réduire les dysfonctionnements enregistrés dans ce domaine, en dynamisant la réalisation du programme quinquennal 2010-2014 qui exige la conclusion de plusieurs milliers de marchés publics aux niveaux central et local. Le communiqué du Conseil des ministres met en exergue le renforcement du contrôle de ces marchés en renforçant le rôle de la Cour des comptes et de l'Inspection générale des finances. Nombre d'analystes ont relevé, en effet, la faible implication de ces deux organismes essentiels dans le contrôle des marchés publics. L'autre volet concerne l'insertion professionnelle et sociale des jeunes demandeurs d'emploi, y compris par la création de micro-entreprises, auxquelles seront désormais réservés 20% des commandes publiques d'études, de travaux et de services dont les montants ne dépassent pas 12 millions de dinars. L'encouragement des investissements dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux est encore une fois au centre des préoccupations de l'Etat. Celles-ci bénéficieront des dispositions du régime général du code des investissements ainsi que d'exonérations d'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et sur la taxe sur les activités professionnelles (TAP) pouvant aller jusqu'à dix ans. Comme réponse à certains commentaires pernicieux d'investisseurs étrangers repris récemment dans les médias sur le climat des affaires en Algérie, le président de la République a instruit le gouvernement à l'effet de dynamiser la mise en œuvre des mesures dégagées par la dernière tripartite pour améliorer le climat de l'investissement. Sur le plan social, le conseil insiste sur l'application des dernières mesures de la tripartite, concernant notamment l'application de la nouvelle grille des salaires, suite à l'augmentation du SNMG, et surtout l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités, qui constituent la catégorie sociale la plus vulnérable et la moins revendicative.