La question du Sahara Occidental a encore une fois reçu l'appui de l'Assemblée générale de l'ONU et du Conseil de sécurité qui ont réaffirmé, au cours de cette année, la solution permettant l'autodétermination du peuple sahraoui, mais l''absence de progrès dans le processus des négociations continue à buter sur des divergences entre le Front Polisario et le Maroc. Dans sa dernière résolution sur cette question, l'Assemblée générale de l'ONU a soutenu le processus de négociation initié par le Conseil de sécurité depuis 2007 en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental». Pour le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, si l'on aboutit à un statut final à travers duquel la population sahraouie n'aura pas exprimé ses points de vue clairement et de manière convaincante, «on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara Occidental et dans la région». De son côté, le Conseil de sécurité a également avalisé une résolution dans laquelle il a réitéré son engagement à aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à parvenir à une solution qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui. Mais la victoire particulière obtenue par le Front Polisario dans cette dernière résolution du Conseil de sécurité est que pour la première fois, cet organe de décision de l'ONU a, sans équivoque, appelé le Maroc, comme pays occupant, à respecter les droits de l'Homme du peuple sahraoui et ce, après des années de négligence de cette question en raison de l'opposition d'un membre du Conseil de sécurité. «Il est important d'améliorer la situation des droits de l'homme au Sahara Occidental et d'engager les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l'Homme», a finalement admis le Conseil dans sa résolution 1979. Considérant, par ailleurs, que le maintien du statu quo n'est pas acceptable à long terme, il a invité les deux parties à faire preuve d'une plus grande volonté politique en vue d'une solution, en discutant de façon plus approfondie de leurs propositions respectives. Ce qui a toujours été d'ailleurs, le point de vue du Front Polisario qui a constamment proposé la tenue d'un référendum envisageant plusieurs options, dont celle de l'indépendance, tandis que le Maroc tient uniquement à un régime d'autonomie négociée et à un référendum de confirmation à option unique.