Malgré leur importance, certaines informations passent inaperçues. Elles échappent à la vigilance des lecteurs même les plus avertis. Leur importance est d'autant capitale qu'elles traitent des sujets brûlants ayant directement un lien avec le développement de notre football. L'éradication de la violence dans nos stades ne veut rien dire aux responsables de notre football certainement préoccupés par autre chose que de ce phénomène, très mal pris en charge. Le cinéaste Abdelkader Bouhadi a eu à le vérifier à ses dépens. Ayant eu l'aval de la wilaya d'Alger, du MCA et de l'USMA pour tourner son film intitulé : «Non à la violence», celui-ci butte sur la FAF qui, jusqu'à présent, fait la sourde oreille à ses différents appels. Raouraoua et compagnie ne sont manifestement pas assez portés sur le cinéma pour s'intéresser à ce film qui les dérange dans leur quiétude. Pourtant, qu'il veuille ou non, ils y jouent les rôles principaux et aspirent à arracher des distinctions. Pourquoi ne répondent-ils pas aux sollicitudes de ce cinéaste dont le thème choisi pour tourner son film est vital pour le football ? Il faut être cinéphile pour pouvoir comprendre le silence assourdissant des responsables de la fédération. Si ces derniers ne bougent même pas le doigt pour éradiquer la violence de nos stades, n'y a-t-il pas mieux qu'un film pour sensibiliser les jeunes mordus de football ? De toute façon, Abdelkader Bouhadi attend toujours la réponse de la fédération pour donner le premier coup de manivelle. Ainsi, son film ne verra pas le jour jusqu'à ce que la violence fasse des siennes dans des stades aussi vides que nos salles de cinéma. Des navets qui font fuir tout le monde. En attendant de voir la première de ce film, il est tout de même intéressant d'assister au casting comme ça, on verra si ces responsables auront suffisamment de talent pour convaincre le cinéaste de patienter éternellement.