Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, en visite au Liban, a appelé vendredi au désarmement du Hezbollah, mouvement chiite appuyé par l'Iran et la Syrie, qui a estimé que Ban n'était pas le bienvenu dans le pays. Ban est arrivé vendredi au Liban pour y examiner notamment la situation dans le sud du pays, où les casques bleus de la Finul ont été l'an dernier la cible de plusieurs attaques. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005 à Beyrouth, et la crise en Syrie seront également au menu de ses conversations. «Je m'inquiète profondément de la capacité militaire du Hezbollah et (...) de l'absence de progrès dans le désarmement», a déclaré Ban Ki-moon en conférence de presse après ses entretiens avec les dirigeants libanais. «C'est pourquoi nous avons discuté de ce sujet avec beaucoup de sérieux. J'encourage le président (Michel) Souleïmane à lancer un dialogue national pour faire face à ces problèmes», a-t-il ajouté. «Toutes ces armes en dehors de l'autorité de l'Etat: ce n'est pas acceptable.» La visite de trois jours au Liban du chef des Nations unies avait été dénoncée avant même son arrivée par l'un des dirigeants du Hezbollah, qui a affirmé que Ban n'était pas le bienvenu. Quatre membres du Hezbollah sont mis en cause par le TSL dans la mort d'Hariri.