Ce parasite d'ailleurs comme tous les parasites, fait plus de mal aux palmiers. De son nom scientifique : le Rhynchophorus ferruginus (charançon rouge des palmiers) signalé au Maroc en 2009 et récemment en Tunisie est considéré comme l'insecte le plus nuisible des palmiers. Il est difficilement détectable car il vit sous l'écorce du palmier où il creuse des galeries tout comme le scolyte spongiforme arabesque qui attaque les pins d'Alep en général ou le cèdre. Ce n'est qu'à l'agonie de l'arbre et à sa mort que l'on se rend compte de sa présence. Les phoeniciculteurs disent de lui qu'il est «sans pitié». En Tunisie depuis sa détection dans les palmeraies de l'ouest, il était pris pour le «bayoud». Retardant généralement son éradication de par le mauvais diagnostic, il s'est propagé sur des centaines de sujets qu'il s'agit aujourd'hui d'incinérer. En Espagne et à Valence ,ce sont quelque 3 000 palmiers Phoenix Dactylifera (palmiers-dattiers) qui ont été éliminés en 2 ans, par contre ce sont des milliers de sujets qui ont été éliminés au Moyen orient. Pour ces derniers temps en Algérie et juste après la confirmation de l'information : l'alerte est déclenchée par le ministère de l'Agriculture, suite à la demande de la DPVC. Toutes les frontières sont en état d'alerte maximale et les DSA des wilayas frontalières de l'Est ont déclenché des dispositifs de veille. Ce dispositif qui est contenu dans l'arrêté ministériel du 14/07/2002 qui, pour se prémunir par la prise des mesures préventive en interdit l'importation de plants de palmiers. Cet arrêté ministériel fixe la liste des espèces végétales soumises à une autorisation technique préalable d'importation et les prescriptions phytosanitaires spécifiques. Dans un communiqué publié par la cellule communication du MADR, il est question de la mise en place d'un réseau de piégeage pour la surveillance et la détection de l'insecte dans les zones phoenicicoles frontalières avec la Tunisie le Maroc et la Libye. Il est aussi contenu dans le document du MADR que les agriculteurs doivent être vigilants et éviter le recours à la plantation de plants introduits illégalement à partir de ces pays. Il leur est recommandé de prendre contact avec les services phytosanitaires de wilaya et avec l'INPV en cas de suspicion. C'est la démarche obligatoire et bien le fait que de telles dispositions soient préconisées et mises en pratique. Mais voilà l'INPV n'existe qu'au nord du pays et les oasis et palmeraies n'existent qu'au Sud. Ce que nous retenons a contrario du feu bactérien qui a fait des ravages dans les vergers depuis plus de cinq ans n'a été déclaré qu'en 2011, par les médias bien sûr, sans pour autant que des mesures soient prises jusqu'à l'irréversibilité. Obligeant les arboriculteurs d'arracher ou plutôt de déraciner. Une autre question s'impose d'elle-même : si pour le feu bactérien il a été déclaré et les décisions prises au moment où les fruits du soleil se sont imposés face aux hybrides sucrés d'ailleurs importés en fin de cycle des magasins de stockage des pays renouvellent leurs stocks de guerre ou de catastrophe. Enfin pourquoi devons-nous importer uniquement de Tunisie les plants de palmiers ? Pour rappel quand le bayoud était déclaré au sud- ouest les décisions tunisiennes souveraines étaient appliquées aux frontières tuniso-algériennes. Le couffin fait à base de feuilles de palmier était interdit d'accès alors c'était le moment de la réciprocité.