La réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays du champ du Sahel (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) prévue hier à Nouakchott sera mise à profit pour faire le bilan de la coopération aux plans sécuritaire et de développement lors des six derniers mois. Elargies au Nigeria, les assises de Nouakchott ont également pour objectif l'évaluation du degré de la menace terroriste et par conséquent, faire une estimation des actions collectives concrètes à prévoir face à ce phénomène transfrontalier. L'implication du Nigeria dans ces concertations, vise, a-t-on indiqué, à permettre aux pays du champ d'établir une coordination afin de mieux lutter contre les organisations terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et l'organisation Boko Haram. Cette dernière étant établie au Nigeria. Prévue sur deux jours, la réunion de Nouakchott s'inscrit dans le cadre de la série de rencontres semestrielles envisagées par les ministres des Affaires étrangères des pays du champ. Elle intervient après celle d'Alger tenue en mars 2010 et celle de Bamako, en mai 2011. Un exposé sur la menace terroriste sera présenté à cette occasion par l'Unité fusion et liaison (UFL), le mécanisme qui regroupe les chefs des services de renseignements des pays respectifs et un autre par le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) sur la coordination militaire sur le terrain. La réunion de Nouakchott sera, en outre, une opportunité pour lancer la réflexion autour de la conférence «Alger 2» dont la tenue est prévue durant le premier trimestre 2012 à Bamako. Ce rendez-vous vise notamment à asseoir une continuité à la stratégie conçue avec les Américains et Européens, partenaires des pays du champ. Il sera aussi question d'évaluer les visites effectuées à Washington et Bruxelles par les quatre ministres des Affaires étrangères des pays du champ, qui réfléchissent à une structuration de ce mécanisme de coopération.