Les travaux de la réunion ministérielle sahélo-saharienne sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale ont pris fin à Nouakchott. La Mauritanie, le Mali, le Niger et l'Algérie ont adopté un budget pour leur unité commune en matière de renseignements. L'Algérie qui a pris part à ces travaux a été représentée par Abdelkader Messahel, ministre délégué, chargé des Affaires et africaines. En effet, au cours des travaux M. Messahel a indiqué que les initiatives des pays étrangers en direction du Sahel doivent venir en complément et non en substitution à la démarche des pays du champ que sont l'Algérie, Mauritanie, Mali et le Niger». M. Messahel a ajouté qu'il n'existe pas d'alternative viable et efficace à cette action. Les quatre pays se sont engagés à assumer leurs responsabilités nationales et régionales pour développer des actions collectives», a-t-il conclu. Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du champ ont discuté de la sécurité du Sahel. Le Nigéria dont le pays est secoué par plusieurs attentats terroristes a été invité à prendre part à cette réunion. Les pays du champ ont accepté le Nigeria comme observateur en leur sein, selon un communiqué conjoint. «Nous avons procédé à une évaluation de notre parcours depuis 2010, et avons opéré au diagnostic de tous les défis liés à la sécurité», a déclaré le ministre mauritanien des Affaires étrangères. Notre plan d'action pour la période future a été adopté, en plus du budget de l'Unité de fusion et de liaison (UFL) qui est notre organe opérationnel des questions sécuritaires, militaires et de renseignements. Nous avons adopté le budget de l'UFL à parts égales entre lespays du champ, a-t-il ajouté. L'UFL est un mécanisme qui regroupe les chefs des services de renseignements des pays du champ, qui se sont dotés en 2010 d'un Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cémoc) basé à Tamanrasset. Ces structures visent à mieux coordonner les actions de leurs armées dans la lutte anti-terroriste et d'arriver à mener des opérations conjointes dans chacun des pays affectés. Toutes les initiatives en direction du Sahel doivent venir en complément et non en substitution à notre démarche régionale. (...) La multiplication des initiatives et des idées, aussi louables soient-elles dans leur intention, ne fait que créer des duplications inutiles et contre-productives, avait-il estimé. Selon le communiqué conjoint, les pays du champ ont décidé de créer un comité politique de suivi de leurs programmes et plans d'action, qui aura pour mission d'échanger des analyses et de préparer le terrain à la résolution de toutes les questions sécuritaires. Les ministres ont recommandé d'intensifier leurs efforts en vue de détruire les filières logistiques et infrastructurelles des terroristes et de les déloger de leurs cachettes, ajoute le communiqué.