Outre les pays du Sahel, les pays membres du Conseil de sécurité, de l'UE, le Centre international de lutte antiterroriste, le Centre de Genève de lutte contre le trafic de drogue sont invités. L'Algérie abritera la conférence internationale, prévue les 7 et 8 septembre prochain, sur la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans les pays du Sahel, a déclaré, jeudi dernier, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. S'exprimant en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelkader Messahel a soutenu que cette importante rencontre vise à mettre une stratégie claire et commune en matière de lutte antiterroriste et du banditisme, au regard des proportions alarmantes qu'a pris ce phénomène dans la bande sahélo-saharienne. «Cette importante conférence internationale vise, entre autres, à mettre au point une vision claire et unifiée entre les différentes parties concernées par la lutte contre le terrorisme et le crime organisé au Sahel», a-t-il précisé dans sa déclaration. A l'ordre du jour de la conférence, l'on retient trois thèmes: la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le crime organisé et les moyens d'accompagner les pays du Sahel, membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) dans leur stratégie de développement. Désormais, la lutte contre le terrorisme au Sahel connaît donc une nouvelle étape des plus fermes. Cela renseigne, notamment sur la réussite des initiatives entamées jusqu'ici par les pays, membres du Cémoc, établi à Alger. Outre les pays concernés, l'Algérie, le Mali, le Niger, la Mauritanie en l'occurrence, Abdelkader Messahel a indiqué également, que des partenaires étrangers dont les pays membres du Conseil de sécurité et des Etats de l'Union européenne seront invités. Cela en plus, a-t-il ajouté, du Centre international de lutte antiterroriste, du Centre de Genève de lutte contre le trafic de drogue, de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque islamique de développement, qui, à leur tour, seront également présents durant cette conférence prévue à Alger. Pour rappel, l'Algérie a été mandatée par les pays du Sahel, membres du Cémoc, lors de la dernière réunion qui s'est tenue le mois de mai dernier au Mali pour préparer une réunion sur la sécurité de la région subsaharienne à laquelle seront conviés l'UE et les Etats-Unis. Ainsi, les quatre pays, réunis dans un état-major opérationnel conjoint (Cémoc), avaient donc affirmé qu'ils sont, plus que jamais, prêts à combattre Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), qui menace la sécurité au Sahel. Néanmoins, ils ont unanimement retenu que la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélienne exclut toute ingérence étrangère, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme au Sahel. S'agissant des effectifs des forces armées dévolus à cette lutte, le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) a déclaré, lors de sa dernière réunion au Mali, que ces dernières seront augmentées de 25.000 à 75.000 hommes dans les 18 mois à venir. L'Algérie n'a pas cessé d'appeler les pays du Sahel, au cours des précédentes rencon-tres, à converger leurs efforts, notamment dans la perception commune des menaces vers une lutte ferme et coordonnée contre le terrorisme et le crime organisé. Selon le porte-parole des Affaires étrangères, Amar Belani, la prochaine conférence internationale sur la sécurité au Sahel sera consacrée à la double problématique de la sécurité au Sahel et les mesures d'accompagnement pour le développement de projets structurants dans les pays de la région, notamment la Transsaharienne. Donc, outre les actions militaires conjointes visant les réseaux d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le terrain, Alger a assuré que le développement économique dans la région du Sahel sera l'une des armes contre Aqmi en le privant de ses foyers de recrutement. A ce sujet, il convient de rappeler qu'Alger a fait un don de 10 millions de dollars consacrés au développement économique et visant à relancer des projets d'infrastructures au profit des populations abandonnées et livrées au chantage des groupes terroristes et réseaux de criminalité, de tout acabit. Ainsi, les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, Mali, Niger et Mauritanie, réunis au Mali durant le mois de mai dernier, ont remis sur la table le projet de la route Transsaharienne, qui doit relier la Méditerranée à l'Atlantique entre Alger et Lagos, visant à désenclaver de vastes régions du Sahara. Un projet encore dans les limbes, faute de financement.