La zone côtière ouest est dotée de stations de dessalement qui sont en fonctionnement actuellement à l'instar de Kahrama, à Arzew. Les stations de Mostaganem, Aïn Témouchent, Beni Saf et Souk Tleta sécurisent la zone côtière. Oran, wilaya qui était la plus menacée en matière d'approvisionnement en eau potable, est classée en seconde position après Alger. Malgré l'impression que laisse le manque de pluie, la situation est maîtrisable en matière d'eau potable dans l'ouest du pays, estime Messaoud Terra, directeur de la distribution au ministère des Ressources en eau, avec la diversification de la ressource (ressources superficielles, les eaux souterraines et le dessalement de l'eau de mer). Les systèmes sont interconnectés, dit-il dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, de manière à basculer d'un endroit à un autre pour sécuriser l'alimentation en eau potable des populations. Il y a des conditions techniques pour la construction des barrages. A l'Ouest se pose le problème notamment de la pluviométrie (moins de 400 mm de précipitations par an alors qu'à l'extrême est, elle est de plus de 1 500 mm). Les réserves sont limitées en matière de ressources souterraines (il n'y a pas beaucoup de nappes), fait-il constater, et quand il ne pleuvait pas, il y avait des problèmes pour l'approvisionnement en eau potable, mais la zone côtière est dotée de stations de dessalement qui sont en fonctionnement actuellement (Kahrama, à Arzew, la station de Mostaganem en service depuis l'été passé, Aïn Temouchent, Beni Saf et Souk Tleta de Tlemcen) qui sécurisent la zone côtière. Pour ce qui est d'Oran qui était la ville la plus menacée en matière d'approvisionnement en eau potable, on fait remarquer qu'elle est classée en seconde position après Alger. Oran est approvisionnée à partir de Tlemcen, Beni Saf, Kahrama et de Mostaganem. Cette dernière ville également est sécurisée grâce au Mostaganem-Arzew-Oran (le système MAO) et il y a la station de dessalement. Même Sidi Bel -Abbès – qui est connectée au système de Tlemcen – est sécurisée. A l'ouest, le taux de remplissage des barrages est de 57% mais ce pourcentage n'est pas représentatif, estime M. Terra, c'est, dit-il, zone par zone qu'il faut examiner la situation. Il donne l'exemple de Tlemcen : si on prend le niveau des barrages, on constate qu'ils sont à 40% de taux de remplissage, mais Tlemcen est sécurisée, il y a eu beaucoup d'investissements dans les forages et il y a une station de dessalement à Souk Tleta. Il n'y a pas de problèmes pour Tlemcen et des quotas sont même alloués pour l'irrigation de la plaine de Maghnia à partir du barrage de Beni Bahdel bien que le niveau de ce barrage soit critique. C'est le problème d'irrigation qui se pose surtout à l'ouest du pays et principalement les périmètres de Habra-Sig qui sont alimentés à partir du triplex. Le problème se posera pour l'été prochain, avertit M. Terra, il y a des risques, dans la situation actuelle, de ne pas pouvoir satisfaire la demande pour l'irrigation. Au niveau des périmètres, il faudra se préparer, dit-il, au cas où les réserves en eau superficielles sont limitées, à remettre en service leurs forages et utiliser les eaux souterraines pour l'irrigation. Mais il espère qu'en février mars avril il y aura des apports.