Le litige au sein du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa), organisation à deux têtes, ne semble pas connaître de fin. Après l'annonce d'une marche pacifique, prévue aujourd'hui en direction du Palais du gouvernement, par l'aile de Athmane Touileb, voilà que l'autre président, Khaled Benboulaid, fustige ce mouvement. A l'occasion d'une conférence de presse tenue avant hier à Alger, Khaled Benboulaid a présenté des éclaircissements quant à sa place dans l'ordre des architectes comme étant le président du Conseil national «élu suite à un vote unanime». Le conférencier, a présenté à l'assistance des documents comme preuve des dépassements effectués par M. Touileb et ses acolytes «ils ont des comptes cachés, et j'ai des preuves de détournement d'argent suite à notre demande de l'audit. Actuellement, je l'ai traduit en justice pour fraude» poursuivant sur sa lancée «avant de rentrer dans cette petite guéguerre, j'ai appelé à un dialogue avec eux mais sans résultat». Revenant sur la marche appelée par M. Touileb, le président du Cnoa a décliné toute responsabilité face aux agissements «irresponsables d'une minorité d'architectes» en se félicitant de ce qu'il a considéré l'excellence de la relation existant entre le ministère de l'Habitat, avec lequel des discussions ont été engagées «depuis longtemps» pour répondre aux attentes de l'ensemble des architectes notamment pour ce qui est «du cahier de charges relatif aux concours d'architectes, le statut de l'architecte et les droits d'étude et de suivi». L'orateur a appelé ses rétracteurs à la retenue et à mettre de «l'ordre et s'unir pour défendre les droits des gens de cette profession». Dans le même sillage, la secrétaire générale du Conseil national Mme Ouada a indiqué que l'ordre « éfend l'éthique de la profession» et qu'«il n'est pas question de sortir dans la rue». Notons qu'une marche des architectes devra prendre place aujourd'hui au niveau de la capitale en direction du Palais du gouvernement, pour revendiquer la saignée des deniers publics par «le truchement de recours illégal aux bureaux d'études étrangers».