Les préparatifs pour les prochaines élections législatives et l'organisation de congrès constitutifs des partis en attente d'agrément, ont été le principal point qui a caractérisé l'activité des partis politiques ces derniers jours. A l'instar des neuf partis en attente de leur agrément, mais autorisés par le ministère de l'Intérieur à tenir leurs congrès constitutifs, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) a entamé ses travaux, vendredi dernier, avec la participation de six cent quarante délégués venus des quarante wilayas. A l'entame, le chef du PLJ, Mohamed Saïd, a souligné que sa formation politique «repose sur l'édification d'un Etat de droit, la justice sociale, la modernité politique et l'efficacité économique». La question de la participation du Parti de la liberté et de la justice aux prochaines élections législatives n'est «pas encore tranchée», a-t-il indiqué, ajoutant : «C'est la direction politique qui sera élue samedi (hier) qui décidera de la participation du parti à cette importante échéance électorale.» Pour ce qui est de l'agrément de son parti, il a dit qu'il n'y avait «pas de quoi être inquiet». «La création de notre parti ne vient pas juste pour étoffer le nombre de partis politiques existants mais sera un plus qualitatif dans la vie politique nationale», a-t-il conclu. La tenue du congrès extraordinaire, n'aura lieu que dans le cas où les services compétents du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales lui accordent l'agrément. Pareil pour le Front El-Moustakbal (FM), lequel a indiqué par le biais de son chef de file, Belaid Abdelaziz, que la participation du FM aux législatives «n'a pas été encore tranchée». Il a précisé que la question sera étudiée lors du congrès constitutif. Ce dernier se tiendra du 9 au 11 février prochain. Pour rappel, dix nouveaux partis politiques ont été autorisés à tenir leurs congrès constitutifs, avait annoncé, mardi, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il s'agit du Mouvement des citoyens libres (MCL), de l'Union pour la démocratie et la république (UDR), du Parti de la liberté et la justice (PLJ), du Front de la justice et du développement (FJD - El-Adala), du Jil Jadid (JJ), du Front national pour la justice sociale (FNJS), du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), du Front El-Moustakbal (FM), du Parti des jeunes (PJ) et du parti El-Karama (PK). Un remaniement ministériel pour Hanoune Par ailleurs, la SG du PT a appelé, lors de la session ordinaire du comité central du parti, à l'installation d'un gouvernement «neutre» pour favoriser l'organisation d'élections législatives dans un climat «de liberté, de régularité et de transparence», soulignant l'impératif d'un «changement total» des encadreurs du processus électoral et insistant sur la nécessité d'un contrôle «rigoureux» des bureaux de vote qui implique les partis concernés. La SG du PT a appelé, entre autres, les ministres désireux d'entrer en lice de «démissionner de leur poste ou à cesser momentanément d'occuper leur fonction afin de ne pas user de leur pouvoir ou des fonds de l'Etat pour financer leur campagnes électorales». Quant à la participation du mouvement Nahda aux prochaines élections législatives, son secrétaire général, Fateh Rebiaï, a annoncé que le conseil consultatif est seul habilité à se prononcer à ce sujet, lors de la réunion de février prochain. Cependant, il a indiqué que le mouvement «a avancé» dans la préparation de ce rendez-vous et que «les listes de plusieurs wilayas sont déjà prêtes». Il a souligné la nécessité d'un «pôle qui rassemble les différents partis» pour assurer un meilleur contrôle des prochaines législatives, tout en relevant que la loi électorale forme «une entrave à l'action des partis soucieux de la régularité des élections», car «elle consacre le monopole de l'Administration sur tout le processus électoral». Le SG n'exclut pas une alliance des partis de la mouvance islamique, à condition que «toutes les conditions sont réunies». De Touggourt, le président du MSP, Bouguerra Soltani, s'est félicité de «l'ouverture partielle du champ politique par l'autorisation à un certain nombre de partis politiques de tenir leurs congrès constitutifs». Il a précisé que la démocratie transparente n'englobe pas uniquement les élections, mais aussi «l'égalité des chances lors de la campagne électorale, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et la garantie des libertés politiques».