«L'Occident s'efforce de rééditer le scénario libyen en Syrie et d'instaurer des sanctions pour détruire la souveraineté du pays», a estimé le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. «Nous constatons une tentative évidente de rééditer le scénario libyen, ce qui serait inacceptable pour la Russie», a-t-il indiqué. Des déclarations faisant suite à la demande de la Ligue arabe adressée à l'ONU et qui, apparemment, fera l'objet d'une conférence à huis clos consacrée à la situation en Syrie, rapporte la mission permanente de la France auprès de l'ONU sur son compte Twitter. «Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en consultations ce vendredi à 15h00, heure de New York (21h00 à Paris) pour discuter de la marche à suivre sur la Syrie», lit-on dans le message de la mission. Par ailleurs, d'après les médias internationaux, les représentants du Maroc pourraient proposer lors de la conférence un projet de résolution sur la Syrie, préparé en coopération avec les pays occidentaux et les Etats arabes. Selon les affirmations des médias, la Ligue arabe envisage d'exhorter dans cette résolution le président syrien Bachar al-Assad à quitter le pouvoir. «Depuis dix mois, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent, selon les estimations des Nations unies, la confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a déjà fait plus de 5.000 morts.» Damas, pour sa part, dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger. Pendant ce temps, Le Caire vient de connaître un énième «Vendredi de la colère» sous l'impulsion des activistes de plusieurs partis et mouvances politiques égyptiens qui se sont rassemblés sur la place Tahrir, épicentre de la révolte qui a entraîné la chute du régime Moubarak. Cette mobilisation vise à rappeler aux autorités les «revendications non satisfaites» des révolutionnaires, qui réclament le paiement d'indemnisations aux familles des manifestants tués, un procès juste pour le président déchu et son entourage ainsi que le transfert du pouvoir législatif aux parlementaires. Dans cette perspective, des centaines de personnes ont manifesté, dans la nuit de jeudi à vendredi, devant le siège de la Radio-télévision d'Etat au Caire, exigeant de transférer le pouvoir du Conseil suprême des forces armées aux autorités civiles et de remplacer la direction des médias publics. Dans le même temps, plus de 1.500 coptes (chrétiens égyptiens) se sont réunis dans la ville de Nag Hammadi (centre) pour dénoncer le meurtre des deux marchands chrétiens abattus par des inconnus près de leur magasin. Enfin, au Nigeria, théâtre de violences interethniques, une question ne cesse de tarauder les esprits : que cherche ce groupe d'extrémistes que la presse occidentale rattache à l'islam et auquel elle donne le nom de Boko Haram ? Riche pays pétrolier, avec une concentration de musulmans au Nord et de chrétiens au Sud, le Nigeria est-il voué au même destin que le Soudan et la Libye? La presse atlantiste le souhaite, selon toute vraisemblance.