Les axes de la coopération algéro-française dans le domaine de la formation d'agents et cadres des collectivités locales ont été identifiés, hier à Alger, à l'occasion d'une rencontre entre des cadres des ministères de l'Intérieur des deux pays. Dans un document définissant le contexte actuel dans lequel s'inscrit la «volonté» d'engager une coopération dans ce domaine entre l'Algérie et la France, le ministère de l'Intérieur a précisé que les échanges pourraient concerner l'ingénierie permettant l'acquisition du savoir-faire en matière d'élaboration des contenus, des outils et des supports pédagogiques. La formation de formateurs et l'organisation de stages dans les collectivités locales françaises ont été citées, de même que la formation des hauts fonctionnaires territoriaux. La coopération à développer dans ce contexte pourrait concerner, ajoute le document, l'accompagnement de la mise en place des centres de formation du ministère et la mise en réseau des instituts régionaux d'administration (relevant de la Fonction publique) avec les établissements de formation du ministère dans le volet des formations initiale et continue. Dans le domaine de la gestion des villes, il a été recommandé la création d'un cadre d'échange avec le Centre national de la fonction publique territoriale, notamment à travers ses instituts de formation, l'Institut national d'études territoriales de Strasbourg (France) et les quatre écoles nationales d'application des cadres territoriaux pour les aspects liés à la gestion des villes. Le renforcement de la formation en matière de conception et de mise en oeuvre des politiques publiques et le développement des compétences pour l'amélioration de la qualité des services publics figurent aussi au nombre des axes de cette coopération algéro-française. Evoquant les efforts fournis par le ministère de l'Intérieur dans le domaine de la formation, le document fait état de l'existence de trois établissements de formation et de huit autres en cours de réalisation, pour arriver à l'horizon 2014 à 11 établissements nationaux de formation et de perfectionnement pour les agents et cadres des collectivités locales. En parallèle, une école des ingénieurs des villes est en phase d'être créée. Selon la même source, à travers l'Ecole nationale d'administration (ENA) et l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP), le ministère de l'Intérieur s'est engagé dans une démarche de formation des cadres locaux et de plusieurs centaines de hauts fonctionnaires formés aux métiers qu'ils exercent. Il s'agit de 352 secrétaires généraux de communes, 204 chefs de daïra, 114 inspecteurs généraux et inspecteurs de wilaya, 32 directeurs territoriaux, 2 000 cadres techniques destinés à la gestion urbaine, précise le document.