Le ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a procédé hier à une visite d'inspection au niveau de la wilaya de Mostaganem, lors de laquelle, il est revenu sur l'importance d'une gestion rationnelle de l'eau en Algérie. Le premier responsable du secteur a annoncé la création de zones de contrôle inscrites dans le cadre de la gestion de l'eau aux quatre coins du pays, notamment à Oran, Béchar, Tamanrasset et dans les régions du Centre et de l'Est. Cette nouvelle étape s'inscrit dans la perspective de la décentralisation de la gérance de l'eau, d'autant plus qu'elle est, selon M. Sellal, nécessaire pour éviter de tomber dans d'éventuelle crise, sachant qu'une consommation «massive des eaux souterraines» a eu durant les années 90, lorsque l'Algérie avait connu une très dure période de sécheresse, d'où son importance pour éviter d'éventuelles crises» a-t-il estimé en précisant que la clé pour garantir une gestion «rationnelle» de cet or bleu, exige l'implication des citoyens. Abdelmalek Sellal, s'est rendu, lors de cette sortie, aux différents sites à l'instar de Oued Ain Sefra, la station de pompage de Kharrouba où il a inspecté, entre autres, un raccordement Aval des stations de dessalement de l'eau de mer, d'une capacité de 120 000 m3/jour , une station de lagunage aérée de Ain Nuissy et Beni Yahi qui devra concerner d'ici 2030 quelque 19 000 habitants de ces régions et le barrage de Kerrada, qui doit assurer une partie de l'irrigation des terres agricoles. Des projets qui enterrent l'ère de l'absence d'alimentation en eau potable dans cette région longtemps affectée. A son passage, à l'usine de dessalement de Sonaghter ayant été mise en service septembre dernier, le ministre a mis l'accent sur l'importance d'exploiter la saulure. Cette dernière est un résidu de l'opération de dessalement de l'eau de mer et composé essentiellement de sel. Dans une logique d'économie, M.Sellal a expliqué que «cette matière peut être exploitée pour en faire du sel ou bien du chlore Hcl» avant d'ajouter «nous avons besoin de beaucoup de chlore pour traiter les eaux». En ce sens, il a demandé à son département de «trouver des partenariats entre les entreprises de dessalement et l'ADE pour monter une unité de chlore dans ces stations», poursuivant sur sa lancée, le ministre a déclaré que «déjà dans les unités de dessalement, la saulure est utilisée pour récupérer de l'énergie, dont plus de la moitié provient d'elle».