Nouveau bilan des raids sionistes à Ghaza. Après cinq jours de bombardement et pilonnage, on enregistre 25 martyrs et plus de 80 blessés. Israël, qui a habitué le monde au viol des résolutions onusiennes, vient de violer, encore une fois, l'accord du cessez-le-feu signé entre les parties. A cela faudrait-il ajouter l'utilisation d'armes prohibées, selon le ministère palestinien de la Santé. «Il revient à la communauté mondiale d'opter pour une prise de position légale, éthique et humaine et condamné l'utilisation des armes prohibées en Israël», a-t-il déclaré. Quelle est cette «communauté internationale» à laquelle s'adresse le ministre palestinien ? Les victimes de Ghaza et les séquelles qu'elles traînent, suite à l'utilisation d'armes prohibées, n'ont-elles pas suffi à interpeller cette «communauté internationale» ? «Les drones n'ont pas quitté le ciel de Ghaza, tuant et blessant femmes et enfants, détruisant maisons et immeubles, y compris celui de la Croix-Rouge à Jabalia, semant la terreur, cette terreur qui dure depuis plus de 60 ans», ajoute une autre source, sans que les dirigeants occidentaux, tant mordus de démocratie ne lèvent le petit doigt. Ces avions sans pilote ont bien paradé dans le ciel ghazaoui en pilonnant les populations civiles, alors que l'Occident prompt à imposer une «No flying zone» sur la Libye en raison des agissements «peu démocratiques» du partenaire Khadafi, soudainement jeté aux orties, ne réclame toujours aucune sanction contre le terrorisme sioniste. Leurs seuls réactions se résument à sanctionner les hommes et les femmes appelant au boycott d'Israël. Pourtant, lorsqu'il s'est agi de la Libye, ou encore récemment en Syrie, cette même communauté n'a cessé de brandir les fameux slogans «droit de protéger», «droit d'ingérence humanitaire» (cher au Doctor Kouchner). Face à ces massacres, la Ligue arabe composée des «frères» des Palestiniens demeure terrée sans aucun souffle. Quant au Premier ministre palestinien, son seul salut c'est «d'implorer» la chef de la diplomatie américaine de se rendre à Ghaza pour constater de visu les atrocités commises par le régime sioniste. «Je demande à Hillary Clinton qu'elle se rende à Ghaza pour se renseigner sur les crimes du régime occupant commis ces derniers jours et voir la situation déplorable qui prévaut dans la région en espérant qu'elle va finir par nous donner une fois raison», a déclaré, mardi, Ismaël Haniyeh, lors d'une rencontre avec les blessés des attaques du régime sioniste contre Ghaza. Sans lui porter atteinte au moral, on peut dores et déjà le rassurer qu'Hillary est déconnectée de la Palestine. Peut-on s'adresser aux sourds ? (à suivre)