Ils étaient environ 1 400 militants venus de 43 pays à converger au Caire pour se rendre à Ghaza et ainsi se joindre à des Palestiniens en marche pour briser le siège illégal du régime sioniste. Ils ont été empêchés d'entrer à Ghaza par les autorités égyptiennes. Ils sont restés au Caire. Ils ont organisé une série d'actions non violentes visant à pousser la communauté internationale à mettre fin au siège, ce qui est une étape dans la lutte plus large pour garantir la justice aux Palestiniens dans toute la Palestine historique. Parmi leurs actions, ils ont approuvé aujourd'hui une déclaration visant à accélérer la campagne mondiale de «Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS)» contre l'apartheid sioniste. Le 3 janvier les a réunis lors d'un nouveau rassemblement devant l'ambassade d'Egypte. Ils n'iront sans doute pas à Ghaza, mais ils auront permis, par leur présence au Caire, de montrer au monde entier la nature du régime égyptien et son niveau de collaboration avec les sionistes !!! «Nous devons dénoncer tous ensemble le comportement inqualifiable des autorités égyptiennes !» ont –ils déclaré. Une déclaration qui devrait mobiliser toute personne éprise de paix à l'échelle mondiale. Ces hommes et femmes venus des quatre coins du monde se sont heurtés à un matraquage sans précédent de la part de la police égyptienne. Oui, la police égyptienne a osé frapper des militants de la paix qui soutiennent Ghaza. Pas étonnant, vous diront tous ceux qui ont vu les images de l'agression du bus de notre équipe nationale. Ces gens sont capables de pactiser avec le diable pour leur seul propre intérêt. Mieux encore, leur mépris à l'égard de la cause palestinienne a été également trahi par cette seconde «sortie», aussi scandaleuse que la première (le mur d'acier), en l'occurrence l'utilisation de l'eau de mer pour noyer les ouvriers du tunnel. Une manière comme une autre de décourager ceux qui oseront défier la profondeur de cette nouvelle machine d'acier. Et comme le ridicule ne tue pas, revenons aux déclarations de l'invité de Hafid Derradji sur la chaîne Al Jazeera, vendredi dernier. Ce dernier estimait que parler du tunnel est une ingérence dans les affaires égyptiennes. Argumentation par l'absurde bien sûr, et je crois que tout le monde l'a deviné. Qu'en pense le président de l'Union mondiale des ouléma musulmans, Youssef al-Qaradaoui, pourtant d'origine égyptienne ? Contrairement à ces moufti à la gomme asservis par la famille Moubarak, il a qualifié cette acte de «prohibé, parce qu'il vise à fermer tous les accès à Ghaza, à affamer, humilier et à faire pression sur la population palestinienne pour qu'elle se rende et se soumette aux exigences israéliennes», ajoutant : «C'est comme si l'Egypte dit aux Palestiniens : Mort à vous et vive Israël.»