La deuxième conférence des «Amis de la Syrie», qui s'est tenue dimanche à Istanbul, avait non seulement été en contradiction avec «les objectifs d'un règlement pacifique du conflit» dans ce pays mais « cherche à y ouvrir la voie à une intervention étrangère», a déclaré lundi le ministère russe des Affaires étrangères. «La conférence d'Istanbul a eu lieu sur une base unilatérale. Ni le gouvernement syrien ni les groupes influents de l'opposition politique syrienne n'étaient présents à cette réunion», a ajouté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. «Les intentions et assurances exprimées à Istanbul en faveur d'un soutien direct, y compris militaire et logistique, à l'opposition armée sont en contradiction avec les objectifs d'un règlement pacifique du conflit», a précisé la porte-parole. «Moscou pense qu'il est important de se concentrer sur le soutien à tous les Syriens sans aucune exception, dans le but de mettre en œuvre le plan de Kofi Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie», a souligné la porte-parole. Les «Amis de la Syrie» ont reconnu le Conseil national syrien (CNS) comme «représentant légitime» de tous les Syriens. La Russie refuse de cautionner cette réunion, affirmant que les «Amis de la Syrie» cherchent à ouvrir la voie à une intervention étrangère dans ce pays».