La volonté de certains participants à la conférence des "Amis de la Syrie" d'Istanbul d'apporter un soutien direct à l'opposition syrienne va à l'encontre aux initiatives de règlement pacifique du conflit syrien, notamment le plan de Kofi Annan, a déclaré, hier, la diplomatie russe. "Les plans visant à accorder un soutien direct, notamment militaire et logistique, à l'opposition extérieure armée (en Syrie), annoncés à Istanbul, vont à l'encontre du règlement pacifique du conflit syrien", lit-on dans un communiqué de la porte-parole adjointe de la diplomatie russe Maria Zakharova. "Il est nécessaire de ne pas attiser la discorde parmi les Syriens, mais d'assurer, conformément au "plan Kofi Annan", une cessation immédiate des violences par toutes les parties et d'établir un dialogue national visant à trouver des solutions acceptables pour tous les Syriens", indique le document. Selon le communiqué, la diplomatie russe considère la conférence des "Amis de la Syrie" comme "unilatérale", car "ni les autorités de la Syrie, ni plusieurs groupes influents de l'opposition politique syriennes" ne figurent parmi ses participants. La deuxième conférence des "Amis de la Syrie" s'est déroulée à Istanbul au niveau des ministres des Affaires étrangères, réunissant plus de 80 pays et organisations régionales. Les "Amis de la Syrie" ont reconnu le CNS comme le "seul représentant légitime du peuple syrien" et ont décidé de créer un groupe de travail pour les sanctions contre le régime Assad. En outre, l'Arabie Saoudite et d'autres pays du Golfe ont déclaré lors de la conférence leur volonté de créer un fonds pour financer l'Armée syrienne libre (ASL), branche militaire de l'opposition.