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Le gaz naturel représente 30% des recettes
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 04 - 2012

Depuis 2006, les exportations de gaz naturel de l'Algérie ont pratiquement stagné. Cependant, la dernière vague de froid exceptionnelle qui a sévi l'hiver dernier sur presque toute l'étendue du continent européen a fait craindre une rupture des approvisionnements en gaz naturel.
La Russie, premier fournisseur en gaz naturel de l'Europe soumise elle aussi à un froid glacial, s'est retrouvée dans l'incapacité de répondre à une demande additionnelle des pays européens. Les fournitures de gaz russe ont même baissé de 10% durant quelques jours. Face à l'incapacité de Moscou à répondre à cette forte demande, certains pays européens se tourneront vers l'Algérie. L'Italie demandera alors à notre pays d'augmenter ses exportations de gaz naturel. Malgré la vague de froid qui n'a pas épargné le nord de l'Algérie, les approvisionnements de gaz naturel algérien en direction du continent européen étaient réguliers, reconnaissent les Italiens. Cet épisode va renforcer la volonté de l'Italie de réaliser, dans de brefs délais, le Galsi, un gazoduc qui reliera l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne. En 2009, la Commission européenne avait déjà classé le Galsi dans la liste des projets prioritaires A la fin de l'année 2011, une autorité italienne spécialisée, dépendant du ministère du Développement économique a approuvé de son côté ce projet. Une fois les accords conclus, le futur gazoduc dont le coût de réalisation avoisine les trois milliards d'euros aura une capacité de huit milliards de mètres cubes. La réalisation de ce gazoduc viendra ainsi compléter les capacités du Medgaz mis en service au mois de mars de l'année 2011. Reliant la ville de Beni Saf à celle d'Almeria en Espagne, le Medgaz est lui aussi doté d'une capacité de huit milliards de mètres cubes. L'année passée ce nouveau gazoduc a permis l'exportation de plus de deux milliards de mètres cubes de gaz naturel supplémentaires en direction de l'Espagne. En 2010 l'Algérie a exporté près de 56 milliards de mètres de cubes de gaz naturel dont 38 milliards ont été acheminés par gazoduc et le reste en GNL (gaz naturel liquéfié). Ces quantités font de notre pays le troisième fournisseur de gaz naturel de l'Europe après la Russie et la Norvège. Pour préserver cette position, notre pays consent de lourds investissements dans la liquéfaction du gaz naturel. Afin d'augmenter les capacités de production de GNL, deux trains d'une capacité totale de 9 millions de tonnes (18 millions de m3 de GNL) sont en construction à Arzew et à Skikda. Une fois achevés, ces projets permettraient de porter les capacités d'exportation de gaz naturel de l'Algérie à plus de 82 milliards de mètres cubes à l'horizon 2015. L'augmentation des capacités de production et d'exportation du gaz naturel algérien est confortée par un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette agence prévoit qu'à l'horizon 2035, le gaz naturel pèsera 25% du bouquet énergétique mondial. Cette croissance représentera une demande supplémentaire de 1 800 milliards de mètres cubes. Bouleversement des marchés du gaz naturel Pour répondre à cette forte croissance, les pays disposant d'importantes réserves de gaz naturel se sont lancés dans d'ambitieux programmes d'investissement. La Russie, premier pays exportateur de gaz naturel dans le monde, a mis en service le mois de novembre de l'année 2011 le gazoduc North_Stream. Ce dernier relie les champs gaziers de la Sibérie à la côte allemande. Ce gazoduc géant doté d'une première capacité de l'ordre de 27,5 milliards de m3 devrait atteindre les 55 milliards annuellement à moyen terme. Mais Moscou ne compte pas s'arrêter là. Lors de l'inauguration de North Stream, ce pays annoncera la prochaine construction de South Stream, un autre gazoduc, destiné à livrer du gaz russe à l'Europe de l'ouest via la mer noire. Une fois terminé ce gazoduc acheminera une quantité dépassant les 60 milliards de m3 de gaz naturel à destinations des marchés de l'Europe de l'ouest. Forte de ses immenses réserves de gaz naturel qui s'élèvent à 44 000 milliards de m3,, soit près de 30% des réserves mondiales, la Russie se positionnera dorénavant comme le principal fournisseur de cette énergie propre de l'Europe. Le Qatar, un autre pays renfermant les troisièmes réserves de gaz naturel après celles de la Russie et de l'Iran, a énormément investi ces dernières années dans le GNL. Grâce à l'injection de dizaine de milliards de dollars dans la construction d'usines géantes de liquéfaction de gaz, le Qatar est devenu le premier pays exportateurs de GNL dans le monde. Ses capacités de production avoisinent actuellement les 70 milliards de mètres cubes par an. Pour placer ces énormes quantités de GNL, le Qatar est à la recherche de nouveaux marchés en dehors de ceux asiatiques. Mais le plus important bouleversement du marché mondial du gaz nous vient, ces dernières années, des Etats-Unis. Grâce au développement du gaz de schiste (gaz non conventionnel), les Etats-Unis sont passés du statut de pays importateur de gaz naturel à celui d'autosuffisant. L'introduction de nouvelles techniques de forage de gaz de schiste a permis à la production des Etats-Unis d'augmenter de près de 30% depuis 2005. Récemment le courtier en énergie, Chenière Partners a conclu un accord avec le producteur britannique BG Group pour lui vendre 3,5 millions de tonnes par an de GNL sur les vingt prochaine années. Ce qui représente l'équivalent de sept millions de m3 de GNL. Les premières livraisons sont prévues pour 2015 à partir d'un terminal qui sera construit en Louisiane, au sud des Etats-Unis. Mais la percée de la société américaine ne semble pas s'arrêter à ce seul contrat. A la fin du mois de novembre 2011, le groupe énergétique espagnol Gas Naturel a annoncé avoir signé un contrat pour se fournir en gaz naturel liquéfié auprès de la société américaine Chenière. Ce contrat stipule que Chenière vendra à Gas Naturel près de cinq millions de m3 de GNL par ans. La compagnie espagnole sera approvisionnée en GNL depuis le terminal de Sabine Pass, en Louisiane, à partir de 2017. La percée du GNL américain sur le marché européen et même asiatique serait encouragée par sa compétitivité. Sur le marché américain le gaz naturel s'échange autour de quatre dollars le million de BTU. C'est deux à quatre fois moins cher que sur les marchés européen et asiatique. Selon les experts, même s'il est liquéfié et transporté d'un continent à un autre, le gaz coûte cher, la différence de prix est tellement grande entre les Etats-Unis , l'Europe et l'Asie. Les entreprises veulent profiter de la différence. Mais cet objectif ne pourrait se réaliser que dans le cas où le baril de pétrole reste à son niveau actuel, celui de 100 dollars. Un autre pays veut lui aussi faire partie du cercle des grands pays exportateurs de GNL, il s'agit de l'Australie. Récemment la compagnie française Total et son partenaire Inpex ont signé un accord pour construire une usine de liquéfaction de gaz naturel d'une capacité de 8,4 millions de tonnes. Le gaz naturel produit dans un champ sous marin est acheminé par gazoduc sur une distance de 900 kilomètres représentant un coût total de l'investissement de 26 milliards d'euros. L'entrée en production de l'usine est prévue pour 2017. Sa production est destinée au marché japonais. Le gaz naturel représente 30% des recettes d'exportations de l'Algérie En 2010 les exportations de gaz naturel ont représenté plus de 31% de l'ensemble des recettes des exportations des hydrocarbures de l'Algérie. Ainsi et sur un montant total de l'ordre de 56,1 milliards de dollars réalisés en 2010, les exportations de gaz naturel se sont élevées à 17,82 milliards de dollars Selon les données fournies par la Banque d'Algérie le million de BTU (British thermal units) de gaz naturel a été vendu en 2010 à un prix moyen de 8,4 dollars, soit l'équivalent de 304 dollars pour mille mètres cubes de gaz naturel. Concernant le GNL (gaz naturel liquéfié) le million de BTU a été cédé à un prix moyen de 8,3 dollars. Ce niveau des prix réalisés par le gaz l'a été à un moment où le prix moyen du baril de pétrole avait atteint les 80,2 dollars en 2010. Une année auparavant, en 2009, le baril de pétrole a vu son prix baissé à 62,20 dollars entraînant dans son sillage celui du gaz naturel. En 2009 le prix moyen d'un million de BTU de gaz naturel n'a été que de 6,6 dollars et celui du GNL à 7,1 dollars. Une année auparavant, en 2008, le prix du pétrole battra des records en réalisant une moyenne annuelle de l'ordre de 99,90 dollars. Cette année là les prix du gaz vont suivre ceux du pétrole pour atteindre les 9,9 dollars pour un million de BTU de gaz naturel et 11,2 dollars pour le GNL. En 2011 et sur la base des recettes des exportations réalisées par le Galsi, le prix moyen de gaz naturel acheminé par gazoduc a été de 11 dollars le million de BTU. Ce prix moyen du gaz naturel est-il acceptable pour couvrir les colossaux investissements à consentir pour augmenter la production des hydrocarbures ? En raison du fait que Sonatrach ne peut à elle seule supporter un tel niveau des investissements nécessaires dans le secteur des hydrocarbures, il est question de revoir l'actuelle loi sur les hydrocarbures. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, la révision concernera certaines mesures fiscales et des dispositifs contractuels entre la compagnie nationale Sonatrach et ses partenaires. Le ministre a souhaité que le projet de loi puisse s'adapter à la nouvelle réalité internationale qui a connu d'importantes avancées technologiques. Des technologies d'exploration et d'extraction très coûteuses mais qui sont tout de même soutenues par un prix moyen du baril de pétrole assez élevé ces dernières années. L'Algérie doit renforcer ses réserves en gaz naturel qui sont actuellement de l'ordre de 4 500 milliards de m3 et des réserves pétrolières dépassant les 12 milliards de barils. Pour augmenter ces réserves, d'importants et coûteux efforts d'exploration du domaine minier national doivent être menés, car Sonatrach seule ne peut réaliser cet objectif. L'apport des grandes compagnies pétrolières internationales est plus que nécessaire. Et pour attirer ces compagnies, il faudrait une législation plus attractive. L'Algérie reste le
pays le moins exploré dans le monde. La moitié du domaine minier algérien, d'une superficie de plus de 1,5 million de kmÇ, est encore inexplorée et le nombre de puits forés par 10 000 kmÇ est de 9, alors que la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10 000 km2.


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