Depuis quelques années, les travailleurs du secteur de la santé, qu'ils soient médecins, paramédicaux, corps communs ou autres, souffrent de marginalisation. Les grèves répétitives ne font qu'empoisonner les rapports entre les patients, le corps médical et le ministère de tutelle. Encore une fois, au niveau des hôpitaux, des arrêts de travail des corps communs du Centre hospitalier universitaire de Bab El-Oued, en particulier, et d'autres hôpitaux au niveau d'Alger, sont enregistrés depuis hier. «Ces grèves ne seront levées qu'après la satisfaction effective et totale de toutes les revendications des travailleurs», a déclaré le secrétaire général de la section syndicale du CHU Mohamed-Lamine-Debaghine (ex-Maillot) de Bab El-Oued, Moussaoui Azzedine, ajoutant «qu'on s'est réuni le 25 mars avec le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la santé à la Centrale syndicale, où on lui a présenté nos revendications, lequel, pour sa part, les a transmises au ministère de la Santé. Depuis cette date, on n'a rien reçu de concret. Notre attente a des limites . Les syndicalistes ont présenté une plateforme de revendications dont les principales sont la reconsidération des subventions, la rémunération, l'intégration des travailleurs du corps commun comme travailleurs professionnels ou de contractuels dans le secteur de la Santé. Les grévistes réclament une réforme qui tienne compte d'une titularisation les permanisant dans leur fonction, et qu'ils ne pourront acquérir que s'il y a une révision de la loi fondamentale des travailleurs de corps communs. Cette revendication ne peut être effective qu'avec l'accélération de la délivrance des lois constitutives des établissements de santé, correspondante à la nouvelle carte de la santé. Moussaoui Azzedine a souligné que la grève ne durera que deux jours, sauf si les autorités ne répondent pas favorablement aux leurs sommations. Les travailleurs reviendront à la charge la semaine prochaine pour une autre grève de trois jours. «Nous reviendrons autant de fois qu'il le faudra pour arracher nos droits», a conclu leur délégué.