Les habitants de la cité Bois des Pins relevant de la commune d'Hydra à Alger savourent leur première victoire. Ils attendent le rapport de l'expert désigné officiellement par la justice pour tirer l'affaire au clair. L'affaire de la Cité Bois des Pins qui a éclaté durant le mois de juillet 2011 à cause d'un projet de construction, fort probablement d'un parking à étages, pourrait prendre une nouvelle tournure. La justice avait désigné un expert qui a entamé son expertise lundi. Son rapport devrait être remis au tribunal de Saïd Hamdine ces dix prochains jours avec la définition de la superficie de la forêt, son appartenance et la légalité des procédures entamées par l'entreprise chargée du projet. Les 450 habitants de la cité avaient déposé plainte au niveau du tribunal de Saïd Hamdine contre l'EGCTU, l'entreprise chargée des travaux, environ un mois et demi après le débarquement des engins sur les lieux, et ce, en référé pour suspendre les travaux en attendant le jugement. Ils avaient également déposé plainte contre la wilaya d'Alger et l'APC d'Hydra en novembre 2011 au niveau du tribunal administratif de Bir Mourad Raïs pour une procédure et un jugement de fond. Abdelghani Mahenni, le porte-parole du comité des sages de la cité Bois des Pins, nous a indiqué que les procédures de la prise du terrain qui contenait une centaine d'arbres étaient complètement illégales. Selon lui, cette forêt est la propriété privée des habitants de la cité dont trois documents de 60 pages chacun sont archivés depuis 1959 et existent au niveau de la wilaya d'Alger. Par ailleurs, il a indiqué que la wilaya avait délivré, sous la même date et le même numéro, un permis de construction pour deux entreprises différentes à savoir, l'UGCTU qui dément, selon lui, son appartenance à ce projet et la direction de transport qui n'est pas habilité à entreprendre de tels projets. Rappelons que ce projet réfuté par les habitants avait conduit ces derniers à des affrontements avec les agents de l'ordre public à maintes reprises. Après la confirmation d'une condamnation d'un an de prison ferme prononcée par le juge de la cour d'Alger, le 2 mai, contre le porte-parole du comité des sages de la cité Bois des Pins, Abdelghani Mahenni, ce dernier prévoit une cassation pour non-disponibilité de preuves. Accusé de «troubles à l'ordre public, violence contre policiers et atteinte aux biens publics et biens d'autrui», Abdelghani Mahenni, qui nous a rendu visite à notre rédaction, a précisé que l'affaire devrait être non établie pour faute de preuves.