Abdelghani Mahenni, porte-parole du comité des sages de la cité Bois-des-Pins, a, dans une conférence de presse, hier, épinglé et le wali et le maire d'Hydra, en révélant des documents attestant d'irrégularités troublantes. En effet, un arrêté du wali d'Alger, du 2 mai 2007, stipule clairement que la forêt du Bois-des-Pins est cédée à l'APC d'Hydra, mais que «l'espace forestier dont il est question est déclaré propriété de l'Etat, inconstructible, incessible et inaliénable». Ainsi, c'est le même wali, Kebir Addou, qui a affirmé par arrêté, en 2007, le terrain propriété de l'Etat inconstructible et inaliénable et qui déclare aujourd'hui, en 2011, que le terrain est réservé à la construction ! «Alors mensonge ? Erreur ? Ou manœuvre ?», s'interroge M. Mahenni. Et d'ajouter : «Soit le wali ment, soit il est impliqué dans ce projet, puisqu'il fait tout pour autoriser ce projet, même en bafouant les lois les plus élémentaires de la République.» En outre, Batigec, la promotion immobilière en charge du projet, a entamé les travaux sans même attendre le permis de construire. Une irrégularité gravissime. En effet, la demande d'autorisation du lancement du projet a été introduite…deux mois après que les engins et autres camions eurent investi le site, soit le 1er août 2011. Le permis de construire sera délivré le 04 août, soit trois jours plus tard. Officiellement, le permis et la demande sont exigés par l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain de la wilaya d'Alger (Egctu). Après des poursuites et demandes officielles des habitants envers l'Egctu, l'avocat de cette dernière rend une réponse écrite, pour le moins stupéfiante, que ladite société n'a aucun projet sur ce site. Plus tard, pour rectifier le tir, la société déclare que le permis ne la concerne pas et qu'il a été délivré par erreur. Enfin, le porte-parole des habitants de ce quartier menace de porter l'affaire devant les juridictions internationales.