Le potentiel solaire algérien sera au centre de la 2e édition du forum Asie-Arabe sur l'énergie durable, dont l'ouverture est prévue aujourd'hui à l'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran (USTO). Le potentiel solaire du Sahara algérien sera mis en exergue par les participants à cette rencontre de trois jours qui vise à dégager une vision d'avenir en matière d'approvisionnement énergétique basé sur des ressources propres et renouvelables, a précisé le président du comité d'organisation, Amine Boudghène Stambouli. Des conférences thématiques seront proposées dans ce contexte par les chercheurs de différents pays, en particulier l'Algérie et le Japon qui sont liés par un programme de coopération consacré au développement des technologies solaires. Ce programme algéro-japonais, intitulé SSB (Sahara Solar Breeder ou ferme solaire expérimentale), fera également l'objet d'un workshop international jeudi à l'issue de la deuxième journée de cette rencontre internationale. Le programme SSB avait été entériné en août 2010 par la signature d'une convention entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'USTO et deux agences japonaises (JICA et JST) dédiées à la coopération internationale, aux sciences et à la technologie. Un consortium de six universités japonaises est associé à cette initiative aux côtés de l'USTO, de l'université Dr Taher-Moulay de Saïda et de l'unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien d'Adrar (URERMS). Lancée en janvier 2011, la concrétisation du projet SSB est planifiée sur un délai de cinq ans, à l'échéance duquel sera réalisé un système d'exploitation et d'acheminement de l'énergie produite dans le Sud vers le nord du pays pour alimenter des stations de dessalement. De portée académique et technologique, cette opération est entièrement financée par la partie japonaise avec une enveloppe budgétaire de 5 millions de dollars, destinée notamment à doter l'USTO d'un centre de recherches sur les technologies solaires, tandis que l'unité de recherche d'Adrar et l'université de Saïda bénéficieront chacune d'une plate-forme technologique pour la construction de cellules photovoltaïques et l'exploitation de l'énergie produite. En outre, le workshop international sur le programme SSB sera suivi, le 17 mai, par le 2e symposium académique Algérie-Japon.