A quinze jours de la fin de l'ultimatum fixé par les éléments de l'organisation terroriste du Mujao, aucune nouvelle n'a été donnée sur le sort des diplomates Algériens enlevés au Mali le 5 avril dernier. Les ravisseurs avaient donné, mardi 8 mai, 30 jours aux autorités algériennes pour verser une rançon de 15 millions d'euros. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui détient sept diplomates algériens enlevés le 5 avril à Gao (Mali), avait lancé un ultimatum au gouvernement algérien, indiquant que l'Algérie avait devant elle 30 jours pour satisfaire ses revendications pour la libération des diplomates. Les terroristes, et comme on s'y attendait, ont demandé 15 millions d'euros contre la libération des diplomates. Depuis aucune nouvelle n'a été donnée sur la situation ou l'état de santé des otages. L'Algérie est connue par ses principes de ne pas verser de rançon, de ne pas négocier et de ne jamais céder au chantage des terroristes, et tenterait de libérer les otages par d'autres méthodes. Il n'y pas 36 solutions, mis à part une éventuelle collaboration des éléments du Front national de libération de l'Azawad ou le recours à la force. Le FNLA, qui veut à tout prix éviter un conflit direct avec l'Algérie, tente par l'ensemble des moyens de faire des pressions sur le Mujao pour libérer les diplomates. A défaut de verser de l'argent aux terroristes, le FNLA compte sur l'autre groupe armé islamiste,Ansar Eddine, pour convaincre le Mujao de procéder à la libération des diplomates. Connaissant parfaitement la haine et la cruauté des groupes armés islamistes, les chances de voir les otages libérer à titre humanitaire ou par la voix de la diplomatie sont très minimes pour ne pas dire impossibles. Se trompent énormément ceux qui font la différence entre le GSPC, Al-Qaïda, Mujao ou autres groupes armés qui instrumentalisent l'islam à des fins politiques ou pour s'enrichir. L'idéologie est la même, seules les appellations changent. A ce titre, il semble que l'utilisation de la force semble l'hypothèse la plus approprié pour délivrer les otages. Si tel est le cas, nous considérons d'ores et déjà que le compte à rebours est lancé pour libérer les diplomates.