Accusé d'être à l'origine des révoltes populaires dans les pays arabo-musulmans, le Qatar vient une nouvelle fois d'être montré du doigt et accusé de financer le terrorisme. A en croire un journal français citant des sources émanant de la DRM (Direction des renseignements militaires), des aides financières en dollars ont été transférées par le Qatar au profit de l'organisation terroriste «Ansar Eddine» et le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest et le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad. Le journal français a indiqué : «La DRM qui dépend du chef d'état-major des armées françaises, a recueilli des renseignements selon lesquels «les insurgés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA indépendantiste et laïc), les mouvements Ansar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont reçu une aide du Qatar en dollars». Le montant de cette aide financière n'est toutefois pas précisé. Toujours et selon le journal, l'émirat du Qatar a des visées sur les richesses des sous-sols du Sahel. Le même journal a ajouté que des négociations discrètes ont déjà débuté avec un géant pétrolier en Europe pour exploiter à l'avenir le pétrole dont regorge cette région de l'Afrique. Selon les révélations apportées par le journal, plusieurs notes de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) auraient été transmises au début de l'année à la Présidence française, l'informant des activités internationales du Qatar. Toujours et selon le journal, les officiers de la DRM auraient affirmé que la générosité du Qatar est sans pareil et qu'il ne s'est pas contenté d'aider financièrement, parfois en livrant des armes aux révolutionnaires de Tunisie, d'Egypte et de Libye. Les services de la DRM n'ont pas cité les armes saisies chez des «journalistes d'Al Jazeera» sur les frontières irako-syriennes. Selon des observateurs, des groupes terroristes islamistes d'Al-Qaïda au Maghreb arabe, de Boko Haram (Nigéria), de Somalie et de Pakistan activent dans le nord du Mali. Ces groupes terroristes ont délibérément armé pour non seulement nuire à la région mais pour déstabiliser l'Algérie. Selon des sources dignes de bonne foi, des centaines d'éléments de ces groupes terroristes vadrouilleraient dans la région, aux frontières du Niger, du Burkina-Faso et de l'Algérie. Un diplomate français, sous couvert d'anonymat, aurait déclaré à un journal : «On lève les bras au ciel et on soutient la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), tout en sachant qu'elle est impuissante». Mais ni eux ni l'Union africaine ne disposent de forces nécessaires pour «reconquérir» les villes et le désert du nord-Mali. Et ce qu'il reste de l'«Etat malien», au sud, «n'existe pas vraiment, la guerre civile menace», selon les services français. Selon le journal, tout le monde se tourne vers l'Algérie, dont l'armée est la seule capable de franchir les 1 300 km de frontières du Nord-Mali, puis de ne faire qu'une bouchée de ces terroristes islamistes. En somme, ce n'est pas la première fois que le Qatar est accusé de financer et d'aider le terrorisme islamiste. Dans les années 1990, ce même pays et par le biais de la station de télévision Al Jazeera a fait des mains et des pieds pour déstabiliser l'Algérie en apportant ses aides au Front islamique du salut dissous et à ses bras armés, à savoir : le GIA, GSPC, AIS et les autres groupes terroristes.