Après la défaite face à la Suède, les joueurs de l'équipe de France ont tenté d'analyser à chaud la rencontre. Avec des thèses et des explications différentes. Déjà éliminée, la Suède avait prévenu qu'elle essaierait de quitter la compétition la tête haute. Les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont réussi leur coup et de quelle manière ! «S'ils avaient joué comme ça depuis le début, ils n'en seraient pas là», ont lancé en substance Laurent Blanc, Samir Nasri et Karim Benzema après le match. Il faut dire que les Bleus se sont fait bouger par les colosses venus du nord. «Physiquement, ils ont pris le dessus, a reconnu Hatem Ben Arfa. On a été trop lents et on n'a pas réussi à les mettre en difficulté». «Quand on est dominé dans le jeu, on pense toujours qu'on ne fait pas assez les efforts. Je peux vous dire les joueurs ont fait les efforts. On est tombé sur une très bonne équipe de Suède dans l'impact physique», a confirmé Blanc. Le match à l'envers Etre dominé physiquement, c'est une chose. Perdre en est une autre. Il arrive qu'on trouve des réponses au combat, même lorsqu'il est imposé. Mardi soir à Kiev, les Bleus ne les avaient pas. Et Karim Benzema n'a pas mis longtemps à comprendre que ce n'était pas un soir à mettre un Tricolore dehors : «On a cinq, dix premières minutes où on a essayé. Et puis on est tombé dans un mode de jeu qui n'est pas le nôtre. On a commencé à trop garder la balle, à faire tourner. On n'a pas joué vite. Ça arrive. Il y a des matchs où on passe à côté. C'était ce soir». La thèse du relâchement Avant le match, les Bleus savaient qu'une défaite par un but d'écart pourrait les qualifier. Après avoir été plutôt convaincants face à l'Ukraine, ne se sont-ils pas relâchés, même inconsciemment ? Certains joueurs de l'équipe de France le pensent : «La Suède a joué libérée et sans pression. Il y a peut-être eu un peu trop de décontraction ou peut-être avons-nous trop calculé ?», se demande Alou Diarra. Même son de cloche du côté de Samir Nasri qui juge que ses partenaires et lui se sont peut-être un peu trop reposés sur leurs maigres lauriers : «On a été dominé et on a peut-être fait preuve d'un certain relâchement. Mais si on nous avait dit ça, il y a deux ans, on aurait tous signé...» Fatigués les Bleus ? Avant d'affronter l'Ukraine, Laurent Blanc s'était inquiété du troisième match. Pour lui, c'était le «plus difficile» physiquement parlant. Pour certains, ça l'a été. Même si cela ne s'est pas trop vu, Alou Diarra a souffert. «Ça n'a pas été évident, a-t-il reconnu. Il a fallu faire beaucoup d'efforts, ce n'était pas facile physiquement.» Ajoutez à cela qu'il faisait une nouvelle fois très chaud. Argument que Samir Nasri a balayé d'un revers de la main : «La fatigue est la même pour les deux équipes, les Suédois ont joué à la même heure que nous et au même moment. Il ne faut pas se chercher d'excuses.» Des explications suffiront.