Heureusement que c'est l'été et que nos stades sont vides autant que les têtes de nos joueurs, sauf quand il s'agit d'argent. L'été donne d'autres idées aux supporters que toutes les autres saisons de l'année où, dans leur majorité écrasante, ils ont un penchant pour la violence. Cette chaude saison a au moins le mérite de tempérer les ardeurs en attendant que cette violence reprenne son droit de cité. Mais avant que cette violence refasse surface, les moments présents sont idylliques pour les joueurs et les entraîneurs autant que la fraîcheur de la mer en cette période de grande chaleur. Ils sont d'autant idylliques que ces acteurs du mauvais football remportent tous la loterie en empochant des sommes à donner le tournis. L'équation est somme toute simple, les joueus et entraîneurs prennent le gros lot, offrent ensuite un piètre spectacle et les supporters leur emboîtent le pas en offrant un show des plus désolants. Une étrange équation où l'inconnue réside dans ce comportement des supporters alors qu'il n'y a point de football. Il n'y a que l'argent pris en été puis plus rien jusqu'à la vente aux enchères de l'été prochain. Tout se passe durant la trêve estivale où la ruée sur l'argent fait rappeler celle effectuée sur l'or. Autrement dit, le football, se joue ailleurs durant l'automne, l'hiver et le printemps évidemment sauf chez-nous, il se joue en été et le reste de l'année, on ne voit rien sur nos terrains sauf cette violence devenue systématique à chaque match classé à risques. Bien évidemment, ces supporters sont toujours les dindons de la farce, à chaque fois, prêts au combat comme ceux des arènes de l'antique Rome. Si la violence n'est pas un phénomène propre à l'Algérie, il n'en demeure pas que chez-nous, elle sort un peu de l'ordinaire. Elle est un peu spaciale et soulève moult interrogations auxquelles seuls les supporters peuvent en apporter les réponses.