Photo : Riad Même si le phénomène de la violence dans les stades ne peut aucunement se résumer aux prestations et gestions chaotiques des uns et des autres, ces dernières y contribuent néanmoins énormément. La mauvaise gestion du sport le plus populaire, tant au niveau des instances ayant en charge le secteur, qu'au niveau des clubs eux-mêmes fait que le supporter se sent, de plus en plus, comme le dindon de la farce. A de rares exceptions près, à l'image de la Ligue arabe des champions, remporté par l'Entente de Sétif deux fois de suite, la majorité des résultats des clubs algériens qui prennent part à des compétitions internationales laissent à désirer. Dans le championnat national, les choses sont encore plus compliquées. Des présidents de club recrutent des joueurs à coups de milliards sans pour autant que les prestations de leurs équipes soient meilleures. Conséquemment à ça, des dirigeants, dont le bilan est plus que négatif, refusent de partir. Dans la majorité des cas, ils s'accrochent à leur fauteuil contre vents et marées. Et s'ils partent, c'est que la pression est devenue insupportable ou carrément suite à des émeutes. On a vu, cette saison, plusieurs supporters de quelques clubs fustiger des joueurs recrutés en contrepartie d'une prime de signature d'un milliard de centimes ou plus. Le niveau de notre championnat ne cesse de dégringoler. Les entraîneurs changent de club au bout de deux ou trois mois et quelquefois même moins. L'arbitrage n'est pas meilleur, même si, sur le plan international, nos referees ont une bonne réputation. Pour plus d'un, l'environnement «malsain» dans lequel évolue notre football fait que certains de ces mêmes arbitres n'arrivent pas à bien gérer les rencontres. Autre problème qui empoisonne davantage le climat du sport roi en Algérie : les déclarations irresponsables et intempestives de certains dirigeants ou même entraîneurs qui, de ce fait, ne font que jeter de l'huile sur le feu. Il y a, d'un côté, les promesses du début de saison et, de l'autre, celles qui interviennent au lendemain de chaque contre-performance lorsqu'un dirigeant s'en prend à l'arbitre, responsable, selon lui, de la défaite de son équipe. Des déclarations qui, souvent, chauffent à blanc les supporters. En dernier lieu, il faut évoquer également la responsabilité de certains dirigeants des instances footballistiques qui n'arrivent pas à bien gérer la plus anodine des affaires. A ce titre, il n'y a qu'à citer le problème du calendrier du championnat qui n'est jamais fixé définitivement. A chaque fois, il y a des changements. Il y a aussi ces affaires disciplinaires dont le verdict n'est jamais rendu dans les délais. Des retards dans leur traitement qui provoquent forcément des doutes chez les supporters. En somme, le problème de la violence dans les stades est le résultat, entre autres, d'une gestion approximative des affaires du football et du comportement irresponsable de certains acteurs de la scène footballistique.