Au lendemain des déclarations de la présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunication (ARPT), trois fournisseurs de technologie WiMAX et hertzienne sont montés au créneau pour dénoncer les décisions arbitraires de cette institution. Les opérateurs ont saisi les hautes autorités pour annuler une décision relative à l'instauration d'une nouvelle redevance. Trois opérateurs WiMAX : Anwarnet, Icosnet et SLC, spécialisés dans la fourniture d'équipements utilisant la technologie sans fil ont saisi le Conseil d'Etat pour annuler cette décision, a-t-on appris d'un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction. Cette nouvelle mesure, applicable à partir de demain, est qualifiée, par la même source, de «décision unilatérale, non-objective et contraire à la politique des pouvoirs publics algériens en matière de démocratisation de l'usage d'internet». Un véritable malaise s'est installé entre l'ARPT et les providers, autrement dit les fournisseurs d'accès à internet et ceux spécialisés dans la téléphonie par voix IP (VoIP), suite à la mise en place de cette nouvelle redevance imposable de 10% en application de la décision n°18/PC/ARPT/2011, arrêtée le 18 juin dernier par l'autorité de régulation. Une disposition «arbitraire» et pénalisante, d'après les trois sociétés, pour les «consommateurs» et met en danger le développement du secteur des nouvelles technologies, en compromettant «l'essor des TIC et met en péril la survie des quelques rares acteurs qui subsistent encore». Les providers ont question dénoncent, entre autres, leur marginalisation par cette autorité. «Anwarnet, Icosnet et SLC ne ménageront aucun effort pour empêcher, par toutes les voies légales, cette énième mesure arbitraire qui pénalise les consommateurs», peut-on lire dans le communiqué signé par les opérateurs. Cette nouvelle crise s'ajoute aux nombreuses embûches de nature bureaucratique ou d'ordre purement technique, ayant retardé considérablement le développement du secteur des TIC. L'Algérie, qui représente un marché porteur des nouvelles technologie, est très loin d'avoir exploité tout son potentiel à l'instar des autres pays limitrophes. Une situation caractérisée par le retard incompris pris pour le lancement de la tant attendue 3G en raison d'équité entre les trois opérateurs de téléphonie mobile concernés ; une question sur laquelle les autorités responsables semblent avoir du mal à trancher. L'instauration de protocoles pour introduire la portabilité du numéro pour permettre aux consommateurs de conserver leurs numéros lorsque ils changent d'opérateur, la réalisation des villages TIC aux profit des citoyens ainsi que des nombreux aspects liés à ce marché.