La maison de la Culture Ali- Zaamoum de Bouira s'est avérée très exigue pour contenir tout ce beau monde venu des différentes régions de la wilaya de Bouira, de M'chedallah, Bechloul, Haizer, Ath Laaziz, et même de Draa El Mizan, Tazmalt, etc., pour assister au gala du chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet. Accompagné de son fils Djaafar, Lounis du haut de ses 62 ans, très en forme, a puisé de son grand et riche répertoire de chansons, 40 ans de carrière. Pendant près de deux bonnes heures, il époustouflera le public présent en force. La salle était en effet archi- comble, il a fallu aux familles présentes en force se débrouiller une place par terre pour suivre le gala. Dehors, de très nombreuses personnes n'ont pas réussi à accéder à la salle qui affichait complet. La police présente en force a eu bien du mal à refouler les gens qui voulaient absolument accéder à la salle. Il y eut même quelques escarmouches entre des jeunes surexcités et déçus de ne pouvoir assister au gala du monument de la chanson kabyle. Passant d'un titre à un autre, le public répond à chaque fois en chœur à toutes ses chansons, les anciennes comme les nouvelles. Tout le monde était très satisfait. Visiblement très ému, Aït Menguel-let remerciera chaudement le pu-blic pour sa présence. «Je n'oublie-rai jamais cette soirée», déclara-t-il. Le gala s'est terminé à minuit passé avec des cris «Imazighène». Entrant dans le cadre du pro-gramme spécial Ramadhan con-cocté par la direction de la Culture, la salle de la maison de la Culture Ali- Zaamoum avait abrité d'autres chanteurs de renom, à l'instar de Rabah Asma et Brahim Tayeb, ainsi que d'autres artistes locaux. Un seul point noir est à déplorer, la présence d'énergumènes qui font tout pour perturber les soirées. Mardi dernier, lors d'un gala donné par le chanteur Atoui et Hadj Moussa, la police a dû intervenir en force pour séparer deux bandes rivales qui s'affrontaient à l'intérieur de la salle, notamment après la coupure d'électricité. Pour ce père de famille, «il y a certes une mauvaise organisation, mais ce ne sont pas ces quelques brebis ga-leuses qui nous empêcheront de sortir en famille pour nous distrai-re un peu. On profite de Rama-dhan, le seul moment pour nous où il y a de l'animation». Le pro-gramme se poursuit jusqu'à mi-août.