On (nous tous pratiquement) a souvent tendance dans nos relations entre Etats de s'attendre à un transfert de technologie en notre faveur bien sûr dès lors que les «politiques», les présidents ou chefs de gouvernement se sont rencontrés et ont évoqué ce thème. Idem pour les IDE. Dès que le constat est fait que ces deux objectifs ne sont pas atteints, ou plutôt qu'il apparaît qu'ils n'ont pas été intégrés dans les relations par les dirigeants politiques rencontrés, la question du pourquoi en place les raisons sur le plan politique et non sur le plan économique. Pourquoi un «engagement» du «politique» ne se concrétise pas? Et alors, que vaut un engagement de si haut niveau ? L'absence des flux d'investissement tels les IDE devrait-elle mise sur le compte de l'absence de volonté des Etats originaires, des Etats censés en être les bénéficiaires, ou seulement des investisseurs eux même ? Durant les premières années de l'entrée dans le processus de mise en place et même de mise en application des réformes, il avait été attendu avec certitude que dès lors que ces réformes auront commencé à fonctionner, les investisseurs étrangers se précipiteraient pour investir dans notre économie. Cela n'avait pas été le cas, alors que les pouvoirs publics avaient pris les mesures douloureuses, à savoir la fermeture des entreprises et les licenciements massifs. Nous avions presque oublié que dans les économies occidentales, les investisseurs appartiennent au secteur privé et ne sont pas soumis aux injonctions de l'administration. L'écart entre ce que nous attendions et ce que nous avons récolté en matière d'investissement étrangers assombrit la vision future du développement pour ceux qui croient que ce sont les étrangers qui vont développer notre pays. Il est vrai que ce ne sont pas les Etats, dans la sphère occidentale, qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir- faire et de technologie, car dans des économies développées, rappelons-le, ce sont les entrepreneurs qui décident de ce qu'ils feront. Idem pour les IDE. C'est une croyance largement diffusée et ancrée du fait même que les discours justifiant la mise en place des réformes ne laissaient aucun doute planer sur ce qui est finalement une illusion.