La politique prônée par l'Etat pour endiguer le taux de chômage a abouti à la création de multiples organismes tels que l'Angem, l'Ansej et la Cnac. Ces institutions ont pour mission principale de répondre aux jeunes et aux moins jeunes des deux sexes désireux de créer leur propre emploi. La coordination de l'Angem de la wilaya de Tissemsilt a enregistré durant le premier semestre de l'année en cours, un engouement particulier de la part des jeunes chômeurs en quête d'information pour le dépôt de dossiers pour la création de microcrédits, l'obtention de crédit à l'équipement ou l'achat de matière première. Selon les statistiques, l'agence a enregistré 3 666 dossiers dont plus de 1 400 sans intérêts et a été financé, bénéficiant chacun entre 40 000 DA et 100 000 DA, nécessaires pour l'achat des matières premières pour le démarrage des activités choisies par les postulants au niveau des 22 communes que compte la wilaya de Tissemsilt. Par ailleurs, les projets convoités par les femmes au foyer, pour la création de différentes activités, entre autres, la pâtisserie orientale, la coiffure, la couture, l'esthétique et la fabrication de couscous. D'autre part, il a été signalé que dans le cadre de la formule du micro-crédit variant entre 400. 00 DA et 1 000 000 DA dit triangulaire, financé à la fois par le bénéficiaire (1%), les banques (70%) et l'Agence nationale pour la gestion du micro- crédit (29%). A titre indicatif, l'Angem, dont la mise en activité a été concrétisée en janvier 2012, jusqu'au mois juin 2012, environ 2 000 ont été dossiers financés. Cette progression assez significative est due, nous dira le directeur, «à l'information et aux différentes communications effectuées par nos cellules de proximité installées au niveau de chaque daïra. Ce qui nous a permis un réel rapprochement de l'Angem du citoyen en quête de débouchés, notamment à l'endroit de la femme au foyer et la femme rurale». Par ailleurs, l'Angem de Tissemsilt vise à insérer un plus grand nombre de jeunes et de moins jeunes sans emploi et susciter une innovation sociale par la portée de son dispositif. L'Angem de Tissemsilt a établi des conventions de partenariat avec les directions de l'emploi et de la formation professionnelle mais aussi avec la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) ainsi que avec la DSA, pour des projets ayant trait aux petits élevages d'appoint tels que la création de clapiers, de ruchers ou de poulaillers pour développer une production génératrice de revenus. Ce qui permettrait de remédier quelque peu à la pauvreté, à l'exclusion et la marginalisation et de cibler, d'autre part, nous dira le responsable de cette institution, le savoir-faire, notamment celui des femmes au foyer dans les communes rurales. Une action qui concerne autant la préservation que la sauvegarde des métiers et des produits du terroir. Des milliers de projets ont été initiés, depuis janvier 2005, au titre de l'application du dispositif de l'Agence nationale de gestion des micros crédits (Angem). Ceux-ci englobent une panoplie d'activités touchant les femmes au foyer versées dans la broderie, la couture et la confiserie traditionnelle, etc. Ces projets, générateurs de revenus, permettront aux bénéficiaires de mettre en valeur leurs talents et de former d'autres personnes à ces métiers. L'Angem prévoit, par ailleurs, le financement, au cours de ce deuxième semestre 2012, d'environ 6 000 autres projets. Cette opération cible en priorité les porteurs de projets habitant les localités rurales et éloignées des grands centres urbains, à l'exemple de Bordj Emir Abdelkader, Youssoufia, Sidi Boutouchent, Béni Lahcène, Sidi Slimane, Lazharia, Boucaid, Tamallahet, Béni Chaib, Maâcem, Ammari, etc. Ces promoteurs auront un crédit bancaire et des sessions de formation consacrées à l'apprentissage de la gestion de leurs micro-entreprises. L'agence locale de l'Angem continue donc son petit parcours en tentant à chaque fois d'innover et d'user d'idées scientifiques pour optimiser au maximum l'attrait que doit représenter le dispositif. «Nous envisageons la création d'emplois», nous dira notre interlocuteur.