La plupart des trottoirs du chef-lieu de la wilaya de Annaba, en particulier ceux du centre-ville et des grands boulevards, se sont transformés en vrais parkings payants pour stationnement par des jeunes chômeurs ou des personnes démunies âgés de 16 à 50 ans. Cette activité est malheureusement et avec la force des choses devenue florissante vu que des individus n'hésitent plus à accaparer des espaces pour en faire des aires de stationnement sans avoir besoin d'une quelconque autorisation. A ce sujet, il faut relever que les parkings autorisés avec plaques indicatrices et les aires de stationnement agréées par la municipalité sont connus par les automobilistes. Il est à indiquer que de nombreux avenues et boulevards de la ville sont devenus aujourd'hui une parfaite source de racket. Et quel que soit l'endroit où un automobiliste gare son véhicule, il est sur qu'un individu va l'obliger à payer le droit de parking entre 40 et 100 DA, constate-on. Celui qui refuse de payer verra sa voiture saccagée. A cet effet, il y a lieu de signaler que le nombre de parkings existants est de 83 répartis principalement sur les cités à forte densité humaine. De ce fait, ce travail facile et surtout rémunérateur rapporte aux gardiens jusqu'à 800 DA par jour. Parmi cette catégorie de gardiens, on trouve ceux qui inspirent la crainte aux automobilistes alors que d'autres par contre sont des jeunes âgés de 15 à 22 ans possédant un badge épinglé à leurs blousons avec des tickets dans leurs mains. Et ces jeunes affirment souvent qu'ils sont agréés par les commissaires de police. Dans ce sens, il est à noter que le département de l'Intérieur n'a pas encore interdit toutes formes de gardiennage dans les endroits publics sachant que de véritables réseaux existent qui se sont spécialisés dans ce genre de pratique, imposant ainsi leur diktat dans plusieurs quartiers de la ville . Tout ce racket est le résultat d'un chômage conduisant à des pratiques délictueuses.