Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a nommé Abdelmalek Sellal Premier ministre, en remplacement d'Ahmed Ouyahia qui a dirigé le gouvernement pendant quatre ans. Cette nomination a été bien accueillie par la classe politique, qualifiant M. Sellal d'homme d'Etat et de confiance. Par la même occasion, la majorité des dirigeants des partis, à l'exception du courant islamiste, ont rendu un grand hommage au Premier ministre sortant, en reconnaissance aux efforts déployés pendant plusieurs années à la tête du gouvernement. En effet, «conformément aux dispositions de l'article 77.5 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin ce jour aux fonctions du Premier ministre Monsieur Ahmed Ouyahia, qui lui a présenté la démission du gouvernement», indique le communiqué de la Présidence. «Le président de la République a nommé Monsieur Abdelmalek Sellal, Premier ministre», ajoute le communiqué. Abdelmalek Sellal, sans appartenance partisane, nommé lundi Premier ministre par le président de la République, en remplacement d'Ahmed Ouyahia, a occupé plusieurs postes de responsabilité dont plusieurs portefeuilles ministériels. Né le 1er août 1948 à Constantine, M. Sellal occupait, avant sa nomination à la tête de l'exécutif, le poste de ministre des Ressources en eau et assurait l'intérim du ministère des Transports. Diplômé de l'Ecole nationale de l'administration (ENA), il avait assumé successivement les fonctions de ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Jeunesse et des Sports, des Travaux publics et des transports. Il a exercé également dans le domaine de la diplomatie, en tant qu'ambassadeur d'Algérie en Hongrie. M. Sellal a été wali de Boumerdès, d'Adrar, de Sidi Bel-Abbès, d'Oran et de Laghouat. Au sein de la fonction publique, le nouveau Premier ministre avait été administrateur-conseiller technique, chef de cabinet à la wilaya de Guelma, conseiller technique au ministère de l'Education nationale, chef de daïra à Tamanrasset, Arzew, wali hors cadre auprès du ministre de l'Intérieur et chef de cabinet auprès du ministre des Affaires étrangères. Il avait également été, à deux reprises, directeur de la campagne électorale du candidat, Abdelaziz Bouteflika, pour les présidentielles de 2004 et 2009. Les dirigeants des partis politiques ont bien accueilli la nomination de M. Sellal en qualité de Premier ministre. Ils estiment que c'est un homme d'Etat qui a déjà donné des preuves en assurant à merveille les diverses missions qui lui sont confiées. Les mêmes chefs de parti, à l'exception des mouvements du courant islamistes ont rendu un grand hommage à Monsieur Ouyahia, estimant que ce dernier a réussi à diriger le gouvernement dans un contexte difficile, sur les plan national et international. Ce n'est pas un hasard que l'Algérie a fait exception et n'a pas été touché par ledit «printemps arabe», ont-ils indiqué. Ce n'est pas le cas de certains responsables de partis à l'image du président de MSP, qui comme toujours appliquent la politique du «le roi est mort, vive le roi». Ces derniers trouvent que rien n'a été fait au cours de ces quatre dernières années et que l'arrivée de M. Sellal remettrait la politique Algérienne sur la bonne voie.