L'APC de la Casbah sensibilise les restaurateurs au respect des normes en matière de conservation des aliments. Les collectivités locales entrent de plain-pied dans le programme de lutte contre les intoxications alimentaires. L'exemple est donné, cette fois-ci, par l'APC Casbah qui a lancé une campagne de sensibilisation contre des gargotiers et autres professionnels du fast-food, à travers son territoire. En effet, les gestionnaires de cette commune se sont impliqués, durant cette saison estivale, dans cette stratégie, à travers des correspondances adressées aux concernés, interdisant l'utilisation de la mayonnaise afin d'éviter d'éventuels risques d'intoxications digestives chez le consommateur. Cette action de sensibilisation traduit, si besoin est, le souci des collectivités locales de contribuer à la protection du consommateur et à la promotion de la santé publique, d'autant plus que le fléau des intoxications alimentaires fait, chaque année, durant la période des grandes chaleurs, des centaines de victimes à travers le territoire. Il faut dire que la mayonnaise comme tous les produits à base d'œufs est facilement altérable et reste très sollicitée par les consommateurs. L'exposition de celle-ci souvent à la chaleur et le non-respect des conditions de conservation est trop souvent à l'origine de nombreux cas d'intoxication alimentaire enregistrés jusque-là. Près de 5.000 cas d'infections alimentaires sont recensés annuellement. C'est dire l'importance de redoubler d'efforts pour limiter les dégâts. Le manque d'hygiène et le non-respect de la chaîne du froid par les producteurs, le commerçant détaillant, le restaurateur et les autres intervenants sont responsables de 3.000 à 5.000 cas d'intoxication alimentaire chaque année, selon le ministère de la Santé. En 2011, la Direction du contrôle et de la répression des fraudes a enregistré pas moins de 25.000 infractions concernant le défaut d'hygiène et de salubrité, soit 43% des principales infractions en matière de contrôle de la conformité et de la répression des fraudes. La détention et la mise en vente de produits non conformes est de l'ordre de 5.000 infractions, tandis que les produits impropres à la consommation se soldent par plus de 3.700 infractions. Aujourd'hui, tous les acteurs économiques et sociaux sont interpellés pour jouer le jeu et adhérer à la démarche de lutte contre les intoxications alimentaires, prônée par les services de la santé. Et la communication et la sensibilisation de ces derniers quant aux dangers d'une manipulation des produits sans tenir compte des règles d'hygiène et de conservation reste le moyen le plus sûr d'éviter une intoxication.