Ban Ki-moon hausse le ton, accusant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'inaction face au conflit armé en Syrie. «La paralysie du Conseil porte préjudice au peuple syrien», a-t-il indiqué durant la discussion consacrée à son rapport «Responsabilité de protéger : Réagir de manière prompte et décisive». A méditer ces propos hilarants, on se demanderait bien ce qu'aurait bu Ban Ki pour vomir de tels propos. Comme si l'honorable SG de l'ONU était frappé de cécité face à une crise qui perdure depuis mars 2011. On l'a vue, cette «respon-sabilité de protéger» face au génocide perpétré par les hordes sionistes à Ghaza, en 2009. Face à la crise syrienne, Ban Ki pense que la «la communauté des nations ne peut pas rester à l'écart au moment où la population est victime de tels crimes (...). L'inaction est inadmissible». Toutefois, ce que Ban Ki semble avoir raté avant d'atterrir de son long voyage inter-planétaire, c'est qu'après l'échec des efforts pour condamner la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU, grâce au veto sino-russe, les «amis de la Syrie» ont entamé d'autres initiatives pour préparer le lancement d'une offensive militaire de l'OTAN contre la Syrie, semblables à celles qui ont ravagé la Yougoslavie, l'Irak ou la Libye. L'Occident en général, la Turquie, les émirats du Golfe et Israël en particulier semblent avoir décroché le nouveau jackpot pour justifier cette agression : la fameuse fable des armes chimiques. Ban Ki semble également oublier que cette secte autoproclamée «amis de la Syrie», à l'instar de celle qui a contribué à la destruction de la Libye, n'a cessé d'appeler à qui veut l'entendre, et ce, au mépris de toutes considérations juridiques internationales, à armer «l'armée libre». Dans les coulisses, les appareils militaires des pays de la coalition se sont réunis pour formuler les plans d'action nécessaires, et ont mis leur nouvelle méthode en pratique, particulièrement après que les Etats du Golfe eurent décidé d'aligner l'argent nécessaire à la disposition de cette «armée» qui n'est en fait qu'une hordre de tueurs à gages engagés à coups de dollars. Ban Ki semble également oublier l'objectif de ce jeu diabolique qui n'a cessé d'animer la scène internationale par de multiples valses diplomatiques. Et pourtant le secret de Polichinelle consiste tout simplement à plonger la Syrie dans un état de guerre civile et ethnique, et à la diviser pour servir les besoins et les exigences avant tout d'Israël et des Etats impérialistes qui le soutiennent. Ban Ki ne semble pas lire la presse. Et pourtant, les récentes nouvelles nous informent de l'implication active des services secrets franco-britanniques dans le conflit syrien. Dans ce contexte, le Sunday Times, citant un responsable de l'opposition, avance que les services secrets britanniques ont en effet aidé les rebelles à lancer plusieurs attaques réussies contre les forces du régime. «Les services secrets britanniques observent attentivement ce qui se passe depuis Chypre, déclare ce responsable. «Les Britanniques donnent des informations aux Turcs et aux Américains», précise-t-il. Ban Ki devrait retourner sur sa planète au lieu de s'adonner au somnambulisme politique.