La Russie a indiqué samedi qu'elle pousserait le Conseil de sécurité de l'ONU à approuver l'accord de Genève sur les principes d'une transition en Syrie, mais Washington a prévenu qu'il n'accepterait une résolution que si elle prévoyait des sanctions. «Il y a le projet de tenir une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU avec la participation des ministres sur la question syrienne», a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, où a lieu le sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Il a indiqué que cette réunion aurait lieu fin septembre. «La Russie plaidera pour que le Conseil de sécurité approuve le communiqué de Genève», a-t-il ajouté, à l'issue d'une rencontre bilatérale avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. Un accord sur les principes d'une transition en Syrie, soutenu par la Russie, a été adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie, après l'échec du plan Annan. Ce texte ne contient aucun appel au président syrien Bachar Al-Assad à renoncer au pouvoir. M. Lavrov a, par ailleurs, souligné que Moscou, partenaire de longue date du régime syrien, ne soutiendrait «aucune sanction parce que les sanctions n'apporteront rien».