Les marchés informels sont sous l'œil des pouvoirs publics. Leur éradication n'est qu'une question de temps. À ce sujet, et dans l'optique de trouver une solution équitable avec les vendeurs illégaux, Le président de l'Association de la protection de l'activité commerciale, Ayache Hfaifa a animé hier une conférence de presse, à la salle de conférence de la Maison de la presse Tahar-Djaout. Le conférencier s'est penché sur la façon d'organiser les commerçants illégaux. Il a, d'emblée, dénoncé l'absence de dialogue avec les autorités locales, notamment la wilaya, les daïras et les 53 communes de la capitale. Une situation qui pourra provoquer des contraintes, voire des obstacles, pour réussir l'opération de l'irradiation des marchés informels au niveau de la capitale. «On ne réussira jamais à sortir de la spirale de l'informel si les autorités n'amorcent pas un dialogue sérieux avec les vendeurs», dira-t-il. L'orateur a fait rappeler que l'objectif de son association est de déraciner les marchés informels et, en parallèle, comment organiser les commerçants illégaux, en d'autres termes, régulariser les vendeurs à la sauvette. L'Algérie, faut-il le signaler, compte pas moins de 30 000 commerçants importateurs, dont 20 000 sont illégaux. 10 000 d'entres eux sont dans la capitale avec 60 marchés informels, ajoutant qu'à ce jour 45% à 50% ont été éliminés par le passé. L'orateur qui a évoqué au passage la décision du ministère de l'Intérieur, informant que les marchés parallèles seront éliminés sans aucune alternative. Une décision qui risque l'embrasement et de créer des mécontentements, surtout que des familles entières vivent dans l'informel ces dernières années. Cette mise en garde de M. Ayache Hfaifa reflète une réalité que tout le monde redoute en indiquant que 90% des commerçants n'ont pas de factures. M. Hfaifa a nié les rumeurs des hausses de prix des légumes après la réduction de ces marchés et que son association maîtrise bien la situation. «Nous demandons que l'Etat fournisse du travail aux jeunes qui sont au chômage, parce que la majorité de ces commerçants illégaux sont des jeunes diplômés, mais sans job», a-t-il déclaré. Le président de la Asac a fini sa conférence en demandant à l'Etat de fournir des opportunités d'emploi pour les jeunes où de leur donner une prime de chômage. Seule solution à son avis de régler d'une manière définitive cet épineux problème. Il préconise également de faire un effacement de dettes sur les taxes des impôts des commerçants et de leur créer un syndicat.