Une première. Le ministère de l'Intérieur se veut une maison en verre pour que l'intérieur ne reste plus caché. Le département de Zerhouni est le plus sollicité par les citoyens. A ce titre, sa mise en ligne ne peut être que bénéfique et utile pour les millions de citoyens qui ont des interrogations ou des requêtes. Les visiteurs du site peuvent même y laisser leurs opinions ou tout simplement dénoncer des abus de l'administration ou des agents de police notamment ceux de la circulation routière. La modernisation de l'Etat passe par la mise à niveau des institutions, leur ouverture effective aux citoyens. Si l'ouverture virtuelle est un pas appréciable, il n'en demeure pas moins que l'ouverture réelle demeure l'objectif immédiat et urgent auquel les différents responsables doivent s'atteler. Ces responsables doivent en premier lieu comprendre et admettre que l'Etat et ses institutions n'existent que par et pour le citoyen. Ces institutions et leurs personnels sont censés être au service du citoyen. Mais entre le slogan et la réalité, il y a aujourd'hui ce monde virtuel où le citoyen pourra accéder sans planton, sans garde, sans autorisation… pour trouver réponse à ses interrogations ou pour s'adresser à un responsable qui, espérons-le, n'est pas virtuel. Sous d'autres cieux, l'outil Internet est une réelle interface efficace et pratique pour le règlement des différents problèmes que rencontrent les citoyens. Il ne s'agit pas uniquement de sites d'information. Mais de sites interactifs où les citoyens peuvent adresser des courriers aux différents responsables concernés qui finissent par répondre aux saisines des contribuables. L'utilisation efficiente de l'Internet est loin d'être le souci des institutions algériennes et de l'administration. Beaucoup de ministères et d'organismes disposent formellement de sites. Cependant, ces derniers ne bénéficient d'aucun suivi sérieux, ni de mise à jour, encore moins d'utilité. Pourtant, c'est l'Internet ou ce qu'on appelle désormais la e-gouvernance qui mettra à genoux la bureaucratie et mettra un terme au pouvoir du bureaucrate. Mais ce dernier a la peau dure et résistera encore longtemps et ce, tant que la décision de mettre l'Internet au service du développement de l'administration est justement entre les mains des bureaucrates. On peut espérer que les choses évoluent vite avec la présentation des grands axes du projet de stratégie «e-Algérie 2013», par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah. Ce projet représente un plan multisectoriel développé pour définir des objectifs à atteindre et les actions à mettre en œuvre dans les cinq prochaines années, avec près d'un millier d'actions proposées par cette stratégie. A. G.